Un son au grain presque roots, des compos bien in your face, pas de doute, Blacklisted est revenu à ses premières amours, « back to basics » comme disent les amerloques. When People Grow, People Go va en effet droit à l’essentiel sans s’encombrer d’expérimentations, de détours fumeux ou encore de mélodies un poil trop forcées, le Blacklisted version nerfs et larmes est de retour !
Enfin surtout nerfs en l’occurrence car le début ce nouvel album est surtout habité d’une rage constante, une tension suintant le désespoir qui ne se perd pas en chemin et qui se fait envoyer à la face de l’auditeur en une minute ou deux. Puis au fil des titres, on retrouve la patte du groupe de Philadelphie, parvenant à installer groove, chorus mélodiques plus qu’évidents (Deeper Kind, Bottle Rockets pour ne citer qu’elles) sans pour autant se fourvoyer dans la facilité. Seul le morceau-titre, conclusion à vitesse plus « réduite » dépasse les trois minutes et ne modifie pas vraiment l’ambiance orageuse installée précédemment.
En un peu plus de vingt minutes tout est dit. Passion et mélancolie se voient déversées au travers d’attaques hardcore/punk contrastées par le pendant grunge si cher au groupe (Foreign Observer). A l’image de son artwork bien tristounet à l’atmosphère rappelant celle de Heavier Than Heaven, Lonelier Than God, Blacklisted livre une copie idéale notamment grâce à l’impressionnant charisme de son frontman George Hirsch ainsi que ses acolytes rythmiques, irréprochables de puissance.
When People Grow, People Go est un album passionné et passionnant, sombre et honnête, filant à la vitesse de l’éclair mais contenant pourtant quelques ralentissements… et puis de la violence et des émotions. Beaucoup. Et ça vient de chez Deathwish, forcément.
- Insularized
- Yurn In The Pike
- Riptide
- Deeper Kind
- Gossamer
- Burnt Palms
- Foreign Observer
- Calenders
- Wooder Ice
- Bottle Rockets
- When People Grow, People Go