Originaire d’Oklahoma City, Dischordia est un trio de death metal progressif et technique actif depuis 2010 et ayant sorti deux EPs et un album (Project 19 – 2013) avant ce Thanatopsis. Découvrant le groupe avec ce dernier, je ne m’attendais pas à recevoir en pleine face une telle tornade, puissante, complexe, chaotique mais aussi mélodique et très ouverte.
Loin de tout déballage technique pouvant être rébarbatif, Dischordia propose avec ce nouvel album un cocktail d’influences parfaitement équilibré. Alors certes, leur musique est principalement rattachée au death progressif mais le champ d’action est ouvert, on y trouve des éléments math/djent parfois dignes de Meshuggah (« The Curator »), quelques voix black, des riffs mélodiques voire des arpèges installant des atmosphères plus sereines, des passages « orientalisants » (le surprenant break pendant « Thanatopsis II: The Road ») et bien plus encore (oui comme Denver). Le risque était de trop se disperser, or Dischordia parvient à bien gérer cette densité sonique et à rendre tout ça très cohérent, et avec une qualité de production rendant chaque instrument audible.
Marqué par une agressivité dissonante surplombée par un hargneux duo vocal plus que convaincant, Thanatopsis s’inscrit comme un album (très finement composé par d’excellents musiciens) qui se redécouvre à chaque écoute tant il est dense. Une grosse sensation pour ce groupe méritant une bien meilleure exposition qu’il n’a aujourd’hui. Amateurs de Meshuggah, Decapitated et même de Dillinger Escape Plan, Dischordia vous est destiné !
- Thanatopsis I: The River
- Thanatopsis II: The Road
- Thanatopsis III: The Ruin
- The Curator
- 22°
- An Unlikely Story
- Bone Hive
- Madness
- The Traveler
