Bermuda est un groupe de metalcore ayant fait ses armes chez l’un des labels US les plus prolifiques en la matière, j’ai nommé Mediaskare (As Blood Runs Black, Lionheart, The Ghost Inside etc.). Un EP et deux albums plus tard, le groupe californien a décidé de changer de crèmerie en faveur de Urban Yeti Records, boite beaucoup plus modeste. Au menu de ce troisième LP on trouve du metalcore donc mais teinté de death et de djent, histoire d’en mettre plein la vue aux kids en pantacourts en manque de sensations fortes.
Et point d’ironie ici (sauf pour les pantacourts), Bermuda bénéficie d’une production des plus imposantes afin que le diptyque brutalité/technique aie le plus d’impact possible. Cela se vérifie dès « Gnashing Teeth » puis le très groovy « Survivor’s Guilt », empruntant sa « masse riffique » autant à Ion Dissonance, The Tony Danza Tapdance Extravaganza (avec quelques sweeps bien dans l’esprit), qu’aux anciens Volumes (parce que le Volumes de maintenant, hum !). Bref, on a affaire à du très lourd mais non dénué de mélodies.
Des mélodies qui vont même décupler sur « The Adversary » où un peu de chant clair fait son apparition, très anecdotique pour le coup. La suite tient la route, on en retiendra notamment le morceau-titre qui possède un invité, Dustin Mitchell (Filth, Invoker), venant compléter la brOOtalité de ce titre aux breakdowns lourdingues par sa rocailleuse voix. Pour le reste, la recette est un brin redondante mais toujours très solide.
Absolument rien d’original dans ce Nepenthe donc, juste ce qu’il faut de défouloir bas du front à base de riffs mécaniques coulés dans le plomb. Pantacourts, fuyez !
- 11:26:15
- Gnashing Teeth
- Survivor’s Guilt
- The Adversary
- Sterili Matri
- Oblivious Oblivion
- Nepenthe
- He Came Walking
- Rex Mendaces
- Aelle (Of Wind And Wisdom)
