JFDR – Brazil
Chronique Pop Folk Expérimentale

JFDR – Brazil

beunz
beunz
Auteur
9 juin 2017
il y a 8 ans
2 commentaires
319 vues
Année de sortie
2017
Note

JFDR est le dernier projet en date de Jófríður Ákadóttir, hyperactive musicienne islandaise que l’on retrouvait jusqu’alors dans divers projets comme Samaris, Gangly ou Pascal Pinon (ce dernier en compagnie de sa soeur, des projets que je vous recommande très chaudement). JFDR étant les consonnes contenues dans son prénom, on pourrait donc considérer ce projet comme son […]

JFDR – Brazil

JFDR est le dernier projet en date de Jófríður Ákadóttir, hyperactive musicienne islandaise que l’on retrouvait jusqu’alors dans divers projets comme Samaris, Gangly ou Pascal Pinon (ce dernier en compagnie de sa soeur, des projets que je vous recommande très chaudement). JFDR étant les consonnes contenues dans son prénom, on pourrait donc considérer ce projet comme son plus personnel.

Brazil contient les titres distillés sur Youtube depuis quelques mois, à commencer par « White Sun », somptueux titre à l’atmosphère onirique éthérée. La douce voix de la demoiselle, toute en retenue mais habitée, allant de pair avec l’onde electro minimaliste servant de décor à ce bouleversant titre d’ouverture. Loin de ne se cantonner qu’à ce registre, JFDR, tout en conservant ses atours mélancoliques y adjoint souvent des éléments folk (« Anew »).

De par sa proximité géographique, on ne pourra s’empêcher de rapprocher JFDR de Björk, sauf que la similitude vocale est, elle aussi, parfois vraiment très proche. Sur un titre comme « Instant Patience », joli titre au piano minimaliste envoûtant (qui se fera ensuite rejoindre par quelques sonorités electro), le mimétisme vocal en est même troublant (mais le reste de l’album est très loin d’une pâle copie !). La suite de ce Brazil est dans une mélancolie quasi constante, la voix empreinte de fragilité de la chanteuse demeure presque essentiellement dans ce registre sur des titres où le piano (« Higher State ») ou quelques discrètes notes de guitare (« Anything Goes ») se font rejoindre par des arrangements sonores apparaissant peu à peu du décor.

Les deux titres suivants sortent du lot par leur singularité: « Airborne » où la joute piano/batterie (un brin trafiquée) est déconcertante (sûrement que le piano seul aurait suffi) et « Destiny’s Upon Us », titre plus sophistiqué contenant un refrain plus fédérateur, tel une réponse à « White Sun », très efficace. Enfin « Journey » termine cet album via une folk plus simple en apparence mais toujours habillée de ces effets electro en fond, prenant peu à peu le dessus sur le reste pour une ballade pas si tranquille au final.

L’Islande a souvent été pourvoyeuse d’artistes au charme unique, JFDR perpétue donc cette « tradition » via ce premier album poétique tout en douceur et en tristesse, évoquant pour sûr les paysages (éthérés ou non) de là-bas. Mélangeant sons « classiques » à la modernité des sons electro expérimentaux, la multi-instrumentiste, évoquant Björk (comme dit précédemment) mais aussi un peu Bat For Lashes, signe un premier album aussi introspectif que contemplatif. Un bien joli voyage sensoriel.

  1. White Sun
  2. Anew
  3. Instant Patience
  4. Wires
  5. Higher State
  6. Anything Goes
  7. Airborne
  8. Destiny’s Upon Us
  9. Journey

Bandcamp

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

pop folk expérimentale

Catégories

Famille/Genre

beunz

beunz

2550 articles publiés

2 commentaires

Alexiane

il y a 7 ans

je redecouvre un peu par hasard et je me disais bien que c’etait ici que j’avais decouvert cet album, cimer Beunz !

beunz
il y a 7 ans

de rien, ravi que ça te plaise ! ;)

Laisser un commentaire

Minimum 10 caractères. HTML basique autorisé.

* Champs obligatoires

Partager cet article