Kampfar – Ofidians Manifest

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Style: Pagan BlackAnnee de sortie: 2019Label: Indie Recordings

Si l’avant-dernier album en date de Kampfar, Profan, était sorti un peu plus d’un an après le monumental Djevelmakt, il a cette fois-ci fallu attendre plus de 3 ans pour voir les norvégiens revenir avec ce tout nouvel album, Ofidians Manifest.

Problèmes internes ou break salutaire, on ne se lancera pas dans des spéculations hasardeuses, d’autant que, et c’est bien là le plus important, le groupe revient en très bonne forme, puisqu’Ofidians Manifest est encore une fois une insolente réussite dans un genre sur lequel les norvégiens règnent indubitablement en maîtres.

Du reste, il n’y a pas de changement majeur dans la formule développée par le groupe. Comme il sait si bien le faire, Kampfar va alterner grosses claques furibardes, et passages plus atmosphériques tout en restant agressifs. L’entrée en matière « Syndefall » met ainsi parfaitement les choses au clair en terme de virulence, alors qu' »Ophidian » est plus ambiancé, avec notamment quelques chœurs d’opéra qui viennent pour la première fois se mêler à l’affaire, discrètement mais efficacement. Puis c’est la torgnole en règle, incarnée par « Dominans » sur lequel on retrouve un featuring de choc, en la présence d’Agnete Kjølsrud, qui était déjà apparue sur le très bon Abrahadabra de Dimmu Borgir sur le morceau « Gateways ». Son timbre nasillard est un peu le pendant parfait de celui de Dolk et leur tandem est à la fois maléfique et d’une efficacité redoutable, alors que la musique se fait également très inquiétante avec ces cuivres menaçants qui viennent marquer des accalmies loin d’être très rassurantes.

On retrouve évidemment les riffs acérés du groupe, le chant monumental de Dolk, toujours en norvégien, ce qui, en dehors de la caution authenticité que cela peut apporter, contribue également pour beaucoup à la capacité de se projeter dans l’univers des vikings, au milieu des drakkars et des chants de bataille. Clairement, là où un Amon Amarth peine aujourd’hui à retrouver la gloire d’antan (cf Berserker, le dernier album en date assez médiocre des suédois), il est rassurant de voir que Kampfar fait encore et toujours figure de valeur sûre.

Tout n’est pas parfait pour autant au pays des vikings, et si les 5 premiers titres sont plutôt dantesques (mention particulière pour le final de « Natt », épique au possible), la tension et l’efficacité redescendent malheureusement d’un cran sur « Skamløs! » alors que le groupe avait pourtant la volonté de se renouveler en incorporant un violon et un piano, mais le résultat reste un peu plat, et ce même après plusieurs écoutes. Avec 6min25, l’intensité de l’album en prend un coup, et elle ne remontera malheureusement que partiellement sur le final « Det Sorte ». Une baisse de régime pas dramatique mais qui rend la fin de l’album moins passionnante que le démarrage et qui fait perdre quelques points à l’album lorsque vient le moment de la conclusion.

Tracklist :
01 – Syndefall
02 – Ophidian
03 – Dominans
04 – Natt
05 – Eremitt
06 – Skamløs!
07 – Det Sorte

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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