Slift – Ummon

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Style: Space rock / heavy psychAnnee de sortie: 2020Label: Vicious Circle

Ummon est le second album album de ce trio toulousain, et il est peu dire que cet album a propulsé le groupe dans la catégorie des formations space/garage rock les plus intéressantes de ces dernières années. Il est intéressant de voir comment ce dernier a subi une hype colossale, d’autant plus voyant à quel point leurs premiers efforts sortaient dans l’indifférence générale.

Cependant dès la première écoute de ce bijou on comprend immédiatement pourquoi il a suscité un si grand intérêt. La première chose qui frappe est la production excellente de l’album, le son est absolument massif tout en étant aérien et noyé dans la reverb. Ce contraste entre lourdeur et légèreté est principalement apporté par le chanteur, lui aussi noyé dans la reverb mais également avec une utilisation du delay intéressante qui donne la sensation qu’ils sont 15 à chanter en même temps. Ce dernier est à l’image du son général du groupe : très versatile, cependant sa caractéristique principale est sans aucun doute la puissance qui flirt par moment avec le growl sur certains passages ce qui est relativement surprenant pour le genre.

Parlons-en du genre, l’album étant d’une richesse sonore considérable on parcourt divers univers musicaux durant ces 72 minutes. Le tour de force selon moi étant de réussir à mixer parfaitement lourdeur et légèreté, mixer space rock et garage rock avec une touche de heavy psych. Le lien entre toutes ces sonorités est cet atmosphère épico-cosmique qui nous fait vraiment décoller. L’élément de comparaison venant le plus rapidement en tête est le projet américain de John Dwyer Oh Sees (ou Thee Oh Sees, Thee Oh See’s, The Oh Sees, The Ohsees, Osees, car c’est drôle de changer de nom tous les deux albums), même si ici nous sommes dans une approche bien plus lourde et peut-être moins prog et expérimentale que chez nos voisins américains.

Le morceau de l’album illustrant parfaitement ce dualisme lourdeur/légèreté est la piste de clôture de l’album « Lions, Tigers and bears » qui fait partie sans aucun doute des highlights de l’album. Ce dernier culminant à près de 13 minutes commence par un riff faisant partie des plus lourds de l’album et nous emmène vers un de ces couplets chanté à plein poumon suivi d’un climax de puissance, ce climax quant à lui transite vers probablement un des passages les plus psychédélique de l’album durant la majorité des 13 minutes du morceau. Ce passage est composé d’un groove basse/batterie absolument hypnotisant sur lequel des nappes de clavier et d’autres improvisations électroniques viennent se rajouter petit à petit. Le morceau et l’album se terminent de manière surprenante avec un long et lourd breakdown digne des groupes de doom/stoner les plus gras de la scène.

On est donc face à un album d’une qualité indéniable mais qui nécessite quand même un certain investissement de notre part, par sa longueur et la présence des morceaux les plus flottants dans la deuxième partie de l’album (ce qui peut faire retomber la dynamique). Un petit aparté sur la pochette absolument extraordinaire de l’album faisant totalement justice à la grandiloquence du disque, cette dernière est signée Caza et rappelle totalement les beaux jours de Métal Hurlant.

Encore un album qui démontre la créativité et la qualité de la musique de notre hexagone, label « nos musiciens ont du talent » évident.

1 – Ummon – 5:45

2 – It’s Coming… – 8:29

3 – Thousand Helmets of Gold -4:52

4 – Citadel on a Satellite – 10:07

5 – Hyperion – 4:27

6 – Altitude Lake – 6:04

7 – Sonar – 5:05

8 – Dark Was Space, Cold Were the Stars – 5:55

9 – -Aurore aux confins – 2:48

10 – Sơn Đông’s Cavern – 5:15

11 – Lions, Tigers and Bears – 13:1

Kiritobi
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