Le black metal…pardon le Metal Noir Québécois se porte bien, merci ! De Forteresse à Gris en passant par Cantique Lépreux ou encore Monarque, la scène locale en impose désormais, et même à l’international. Plutôt jeune au milieu de ces noms reconnus (même s’ils n’affichent pas de date de création précise, ils ont débuté leurs activités en 2015) et auréolé d’un beau succès critique avec son Infernal Decadence (2018), Spectral Wound revient cette fois chez Profound Lore avec A Diabolic Thirst à la cover annonçant bien son contenu.
« Imperial Saison Noire » n’est pas une bière mais le titre d’ouverture de cet album qui jouit d’une puissante ambivalence mélodie/rage au milieu de riffs aux trémolos au rendu plutôt épique (aux influences mélo provenant de la scène finlandaise, du côté de Sargeist par exemple). Exalté mais aussi mélancolique (la transition à mi-morceau), cette entame est déjà très prenante. Mais alors que dire de « Frigid And Spellbound », premier titre mis en avant par le groupe avant la sortie de l’album. Le riff d’intro possède une mélodie qui te donne directement envie de protéger Québec à dos de cheval contre les britons comme en 1759 ! Un titre surpuissant aux riffs évolutifs et rythmique quasi exclusivement dans le rouge (sauf durant la surprenante transition acoustique), fabuleux !
La suite oscille entre frénésie à coup de trémolos entraînants (« Soul Destroying Black Debauchery », « Diabolic Immanence ») et passages mid-tempo très bien foutus (« Mausolean Drift », titre qui finira par aller crescendo dans sa seconde moitié). Spectral Wound parvient à captiver de la première à la dernière minute de A Diabolic Thirst. Sans vraiment réinventer le genre, le mélange de froideur raw et de mélodies plutôt mélancoliques fonctionne complètement. Fortement recommandé si l’envie vous prenait de prolonger un peu l’hiver dans vos oreilles…
- Imperial Saison Noire
- Frigid And Spellbound
- Soul Destroying Black Debauchery
- Mausolean Drift
- Fair Lucifer, Sad Relic
- Diabolic Immanence
