Un peu trop chaud cet été ? Voilà un groupe qui nous promet du Friisk…et ! Bon, d’accord elle était facile mais cet adjectif convient parfaitement à Friisk, groupe allemand monté en 2018 sur les cendres de Friesenblut qui était lui aussi basé sur la culture frisonne dont la langue (quelque part entre allemand, danois et néerlandais) est employée sur ce …un torügg bleev blot Sand. Sur fond de culture et mythologie locale, le groupe originaire de Leer l’utilise donc parfois pour accompagner son black metal.
Un black metal sombre et dense qui se pare d’une certaine mélancolie au travers de mélodies plutôt prenantes. Mis à part l’intro et un interlude, Friisk déploie de longues plages glacées blindées de trémolos aux humeurs changeantes entre accélérations blastées au feeling guerrier et breaks mid-tempo soutenus par des mélodies de guitares plus émotionnelles (« De Hoat » combinant parfaitement ces deux facettes). Cette alliance de rage tranchante et de puissance mélodique fonctionne à merveille, chaque compo étant façonnée de manière très fine de façon à surprendre à chaque mouvement (le morceau-titre étant à ce niveau une véritable pépite, brutale mais à la tristesse se distillant à chaque transition, qu’elle soit une accalmie ou en soutien des cavalcades).
Derrière ses apparats somme toute classiques, Friisk parvient à captiver sur la longueur grâce à une exécution sans faille, une production aux petits oignons (ni trop faiblarde, ni trop grandiloquente) et une ambiance fris(s)onnante ayant un bon goût de reviens-y. Jolie découverte.
- Einklang
- Dem Wind entgegen
- De Hoat
- Versunken
- Mauern Aus Nebel
- Torügg bleev blot Sand
- Flebertraum
