Pour qui s’intéresse à la scène grind australienne du début des années 2000, les noms de Captain Cleanoff, Fuck…I’m Dead, Blood Düster, The Kill ou encore The Day Everything Became Nothing doivent forcément évoquer quelque chose. Et bien sachez que Remains est un jeune groupe contenant des membres de tous ces groupes (considérés comme cultes […]

Pour qui s’intéresse à la scène grind australienne du début des années 2000, les noms de Captain Cleanoff, Fuck…I’m Dead, Blood Düster, The Kill ou encore The Day Everything Became Nothing doivent forcément évoquer quelque chose. Et bien sachez que Remains est un jeune groupe contenant des membres de tous ces groupes (considérés comme cultes pour certains). Monté en 2019 puis mis en stand-by pour quelques temps suite au covid, le « supergroupe » sort enfin son premier opus au titre forcément évocateur Grind ‘Til Death.

Il n’y a pas de tromperie sur la marchandise, le groupe joue un death/grind à sa sauce (qui tache, comme sur « Bludgeoned To Death où la voix apparait pitchée… à mort !). En effet, si l’on retrouve intact le grain rocailleux si spécial de Tony Forde, ses comparses surprennent en jouant des morceaux certes brutaux mais contenant des mélodies catchy dès la première écoute. De « Bloodthirst » (premier single sorti dont vous pouvez retrouver le clip ci-dessous) au chorus presque aérien de « The Butcher » en passant par le groove de « Intercorpse », on a là une appropriation toute personnelle du genre qui mixe vitesse et extrême brutalité à de surprenantes mélodies provenant de guitares plutôt propres (ce qui tranche pas mal avec les lyrics traitant majoritairement de gore).

On obtient là trente-cinq minutes pour dix-huit titres (dont une intro) joués pied au plancher, rappelant par moment Nasum (période Shift) et magnifiés par la production limpide de Joe Haley (Psycroptic). Même si l’on en a rapidement fait le tour, Grind ‘Til Death est un premier jet (d’hémoglobine) accessible et réjouissant tant son pouvoir d’accroche est immédiat. D’excellents débuts de la part de gaillards toujours totalement dévoués à la cause du grind malgré les années !