Lykathea Aflame – Elvenefris

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Style: brutal death mélodiqueAnnee de sortie: 2000Label: Obscene

Lykathea Aflame (LA à partir de maintenant) est un groupe tchèque, ce qui est assez rare pour être souligné (même si la scène métal tchèque semble assez active). Et nos amis tchèques ont sorti en 2000 l’un des tous meilleurs albums de death que j’ai entendu depuis longtemps, sur Obscene Productions, un label extrême dont les sorties sont souvent assorties de pochettes gorissimes, comme la compile Obscene Extreme 2003 qui vaut le coup d’œil (http://www.obscene.cz/ENG/news.html).

Les bases du groupe sont extrêmement brutales, et évoquent Morbid Angel, avec un chanteur à la voix gutturale outre tombesque.
Alors si je vous dis que ce cd dure 70 minutes vous allez trouver effrayant d’écouter un si long disque de brutal death, sans avoir les oreilles qui saignent.

Et c’est là où se situe la force de LA, puisqu’ils réussissent à insuffler à leur musique sur cette base très extrême, des moments de pur délice mélodique. Les mélodies, très travaillées et bien amenées, sont en général portées à la fois par des synthés qui ne sonnent jamais kitch et font parfois penser à du Strapping Young Lad, dans les ambiances qu’ils créent, mais aussi grâce à la voix de M. le chanteur, Ptoe de son petit nom.
Ce dernier, outre son timbre ultra death, est en effet capable de nous gratifier d’une belle voix claire (pas assez utilisée à mon goût au vu de sa qualité) qui rappelle parfois Johan Edlund, chanteur de Tiamat. Certains passages mélodiques rappellent d’ailleurs parfois les ambiances éthérées que Tiamat parvenait il y a encore quelques années à créer brillamment, comme sur l’excellent « To become shelter and salvation », ou sur le début de « Bringer of the Elvenefris Flame » qui alterne ambiance mélodique et accélérations brutales d’une impressionnante façon. Jetez aussi une oreille sur les superbes lignes vocales sur la fin tout en douceur de « Flowering Entities »… Rhaaa trop bon !

On notera quelques ambiances orientales par instant, comme sur ce « Land where Sympathy is Air » introductif, avec ses courts breaks de guitare, ou encore sur le son des guitares de « On the Way Home ».

Les titres sont en général assez longs, complexes dans leur structure, avec moult changements de rythmes, mais toujours assimilables rapidement grâce aux mélodies ultra accrocheuses. Pour reposer vos oreilles qui auront bien souffert à l’écoute de l’album en intégralité, le CD se termine sur 11 minutes d’ambiance bucolique avec gentils synthétiseurs et chants d’oiseaux. Idéal pour s’endormir…

Au final, on ne reprochera à cet album qu’une production et surtout un mix un peu discutable. En effet, on entend un peu (beaucoup) trop les cymbales, et pas assez la grosse caisse qui semble du coup manquer un peu de pêche. Mais c’est un reproche mineur, tant l’album est en tout point magistral pour le reste.

Rigoureusement indispensable!

Tracklist :
1. Land Where Sympathy Is Air (05:50)
2. To Become Shelter and Salvation (04:35)
3. Bringer of Elvenefris Flame (06:00)  
4. Flowering Entities (05:45)  
5. To Give (03:58)  
6. On the Way Home (06:36)  
7. Shine of Consolation (03:39)
8. Sadness and Strength (08:05)  
9. A Step Closer (07:20)  
10. An Old Man and a Child (09:10)  
11. Walking in the Garden of Ma’at (11:15)

 

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. Ocean says:

    Hey Krakoukass, je crois que l’album date de 2000, de mémoire ;-)
    Sinon pour moi aussi ç’a été la révélation, comme tu le sais. Par contre j’adore le son de batterie moi, à part effectivement les cymbales. Cet album est d’une richesse ahurissante, j’ai dû l’écouter au moins 50 fois et je découvre toujours quelque chose en plus. Définitivement génial !

  2. krakoukass Krakoukass says:

    Merde t’as raison il date de 2000… Je corrige, merci!

  3. J says:

    vous devriez essayer alienation mental, cerebral turbulency et agony conscience si vous aimez le grind tchèque

  4. RBD says:

    Je l’ai ressorti très récemment après l’avoir laissé hiberner pendant bien dix ans. Il n’a rien perdu de son originalité, rien à voir avec le Grind scato auquel on associe trop souvent la scène Tchèque. Il ne faut pas se laisser berner par le thème Egypte Ancienne, cela n’a pas grand’chose à voir avec Nile. Les références citées sont assez bien vues.
    On a rarement su aussi bien allier brutalité et mélodie, malgré une batterie mal mixée. C’est dommage que le collectif n’ait pas tenu, mais heureusement l’album est long (même sans compter la plage Atmo’ finale).

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