Yyrkoon – Occult Medicine

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Style: death metalAnnee de sortie: 2004Label: Osmose

Yyrkoon, ou un exploit de plus sur le CV déjà très chargé de l’excellentissime batteur Dirk Verbeuren. C’est effectivement de cette manière que j’appréhendais cet album avant son écoute approfondie, album qui je dois l’avouer ne m’intéressait pas plus que ça en comparaison des dernières sorties marquées de la patte du bonhomme (entre autres les derniers Scarve et Phazm). Et 15 jours plus tard, quelle agréable surprise se dégage enfin à l’écoute de ce Occult Medicine!

C’est après une intro plutôt courte et dispensable que le groupe entame les hostilités avec un « Doctor X » plutôt séduisant. Blast Beats, riffs plus gras que gras, break du meilleur effet… les influences suèdoises que le groupe a pu avoir se font inévitablement ressentir (on pensera notamment à Dismember ou Illdisposed, mais aussi dans un registre plus brutal à Vomitory pour ne citer qu’eux) , mais il me faudra attendre la deuxième chanson (« Censored Project ») afin de réaliser l’impact Carcassien majeur dont a dû bénéficier la composition de cet album, ce qui n’est évidemment pas pour me déplaire.

Il est clair et net que le niveau technique des Yyrkoon n’est plus à démontrer; mais tout en offrant à l’auditeur une brutalité maîtrisée et chirurgicalement menée (quand je vous parlais de Dirk…), le groupe sait aussi inclure à ses titres une dimension mélodique riche en soli et autres effets guitaristiques du plus bel effet, et ponctués pour certains d’un soupçon de voix claire (« Blasphemy », ou le terrible « Reversed World ») n’étant pas sans rappeler le registre assez heavy d’un certain Guillaume de Scarve, sans pour autant tomber dans la pâle copie (je doute d’ailleurs que c’eut été le but du groupe).

En parlant de vocaux, notons que les growls de Steph sont du plus bel effet, naviguant avec ardeur entre agressivité et audibilité en ne gardant que le meilleur aspect des deux rives. Le groupe nous gratifie même d’une superbe ouverture samplée pour le morceau titre, dont la palpabilité de l’atmosphère ne sert que mieux la qualité de l’album.

N’ayant cessé de changer de style d’une galette à l’autre (rappelons que le groupe a déjà un EP et deux albums à son actif) depuis sa création en 1996, c’est donc au death metal des plus efficaces que le Yyrkoon version 2004 est venu se frotter. Pas de doute, le sujet est maîtrisé à merveille et même si pour ma part la deuxième partie de l’album se laisse plus aisément dompter que la première, les 10 compos de ce « Occult Medicine » passent comme une lettre à la poste. Sans omettre bien entendu que la production signée Jacob Hansen (Aborted, Illdisposed ou encore Phazm entre autres) n’y est pas pour rien.

Bref, un troisième album des plus réussis pour le groupe… Espérons seulement que ce changement radical de style soit le dernier. A classer au rayon « tueries françaises de l’année », et à voir live aussi vite que possible (par exemple le samedi 11 décembre à l’Espace Curial avec Scarve et Textures)!

  1. intro
  2. doctor x
  3. censored project
  4. blasphemy
  5. occult medicine
  6. revenant horde
  7. reversed world
  8. trapped into life
  9. surgical distortion
  10. schyzophrenic carnage
  11. erase the past
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3 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    Maintnant j’espère que Dirk a aussi rajouté sa patte sur le nouveau Soilwork…

  2. Ocean says:

    Hé ben, il était temps de la mattre en ligne cette kro. Beau papier petite crevette ;-)
    Effectivement, Illdisposed ou Vomitory ça cadre un peu.

  3. Zguegory says:

    Hihi merchi msieur ;-)

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