Obstacle, le premier long-format d’Howard, semble avoir un titre prémonitoire. Sorti en 2020 alors qu’une certaine pandémie battait son plein, privant même le groupe parisien d’une tournée en compagnie de Kadavar, le trio n’a pas abdiqué, au contraire, et revient revanchard avec ce Event Horizon.

Obstacle, le premier long-format d’Howard, semble avoir un titre prémonitoire. Sorti en 2020 alors qu’une certaine pandémie battait son plein, privant même le groupe parisien d’une tournée en compagnie de Kadavar, le trio n’a pas abdiqué, au contraire, et revient revanchard avec ce Event Horizon.

Howard n’est pas le genre de groupes à s’enfermer dans des cases prédéfinies et rabâchées depuis des décennies. Il se joue du stoner rock « de tradition » en le mélangeant avec des sonorités psychédéliques (l’orgue Hammond est de sortie, notamment sur « Telescope », tel The Doors avec des passages alourdis par le fuzz) mais aussi de nombreux éléments plus modernes, notamment via des claviers qui soutiennent souvent des morceaux pleins de fraicheur (« Seeds Of Love »). Mené par un chanteur charismatique assurant dans son registre heavy rock à l’ancienne, Howard parvient naturellement à faire une sorte de jonction entre passé et modernité, faisant passer leurs influences « classiques » dans des sonorités d’aujourd’hui.

Et le résultat détonne particulièrement ! Blindées de trouvailles très variées allant du côté du post-punk rétrofuturiste (« I Hear A Sound ») à la new wave (« The Way ») en passant par la frénésie heavy stoner punchy (« Headless »), Howard va où bon lui semble conservant quoi qu’il arrive son pouvoir accrocheur. Un nouvel album plein d’inventivité que voilà dont la prouesse est de faire sonner actuelles des influences pourtant datées. Très chouette découverte !