Encore un groupe en pause qui s’est remis en question à cause du covid, ici ce sont les punks de Philadelphie R.A.M.B.O. qui font leur retour, seize ans après leur dernier album Bring It (2006). Pas écouté à l’époque, c’est surtout leur signature chez Relapse qui m’a donné envie de jeter une oreille à ce Defy Extinction (à la cover contestataire sonnant la révolte des animaux).
Et les quatre gaillards n’ont rien perdu de leur gouaille et de leur vitesse. Le punk hardcore tirant sur le crust est en effet très incisif, frontal (carrément hardcore avec gang vocals « The End Is Nye ») mais ponctué de mélodies très facilement assimilables. Les dix-sept pistes (souvent très courtes) de Defy Extinction sont empreintes de contestation contre toute autorité (punk un jour…) mais aussi d’une grosse dose de second degré derrière la critique de l’état de la société actuelle.
Même si le « modèle déposé » ne manque pas de punch et fonctionne plutôt bien, celui-ci quand même s’essouffle un peu sur la fin. Un poil répétitif et manquant d’un peu de variations rythmiques, la bonne impression du début d’album se transforme peu à peu en lassitude sur la fin. Un retour aux affaires pas mauvais pour autant, les amateurs de crust mélodique et de films d’action devraient être clients.
R.A.M.B.O.