Si cela faisait déjà huit ans que Woods Of Desolation n’avait rien sorti avant The Falling Tide, D. (l’unique instigateur du projet) n’a entretemps pas chômé puisqu’il s’est concentré sur ses autres projets Forest Mysticism et Remete (dont je vous ai parlé il y a trois ans du dernier album). Reprenant donc du service avec son projet principal (en tous cas le plus reconnu), Woods Of Desolation a connu un changement de taille en signant chez Season Of Mist, qui en a profité pour le coup pour rééditer ses albums précédents en version remasterisée. Un changement de crèmerie qui n’influence pas du tout le son si reconnaissable du projet.
Sans tomber dans les clichés ou la redite, The Falling Tide reprend tout ce qui a toujours fait la singularité de Woods Of Desolation, à savoir un black metal aux atmosphères émotionnelles grâce à un mur de guitares plutôt raw mais totalement immersif. D. nous plonge à nouveau dans une grisaille mélancolique renforcée par ses râles, des vocaux qui ne plairont peut-être pas à tout le monde par leur caractère très monocordes mais qui trouvent leur équilibre avec ces atmosphères où tristesse et désespoir vont main dans la main.
Marqué de quelques zones lumineuses au travers de subtiles mélodies comme le magnifique final de « Far From Here », les notes sensiblement proches du shoegaze du morceau-titre puis de l’interlude « The Passing… », tout ne semble finalement pas complètement perdu dans ce nouvel album: la brume tend à se dissiper un peu pour dévoiler de légères traces d’espoir. Quoi qu’il en soit, Woods Of Desolation est bel et bien de retour avec son approche personnelle du black metal, maîtrisant autant l’hypnose que la mélancolie.
- Far From Here
- Beneath A Sea Of Stars
- Illumination
- The Falling Tide
- The Passing…
- Anew