Quatrième volet de la tetralogie amorcée avec War Horrid War, le cru 2019, To Shadow Zion vient la cloturer de la plus brillante des manières.
C’est simple : si vous êtes amateur comme moi du black metal polonais à la MGLA ou Kriegsmaschine, vous trouverez difficilement une alternative qui propose quelque chose d’aussi bien (et même au final meilleur que les polonais eux-mêmes si l’on se base sur le dernier album en date de MGLA). Et c’est particulièrement vrai avec ce 4ème volume, même si j’avais déjà apprécié les précédents (jamais chroniqués, honte sur moi).
Les canadiens de Panzerfaust ont en effet revu leur copie par rapport au 3ème volet qui était très bon mais contenait des interludes dispensables et qui venaient un peu casser la dynamique de l’album, intercalés entre tous les « vrais » titres. Cette fois l’album est structuré en 5 longs titres (6 min 28 pour le plus court, jusqu’à 11 min pour le plus long) sans le moindre titre superflu et le résutat est tout simplement phénoménal. Phénoménal notamment en terme d’intensité, quasiment constante durant les 45 minutes de l’album et sans baisse de rythme malheureuse, avec cependant un petit ralentissement ponctuel de tempo sur une partie du 3ème titre (« The Damascene Conversions » et ses guitares folk évoquant l’Espagne – tendez l’oreille) qui vient aérer un peu le propos et servir de répit avant que les hostilités ne reprennent de plus belle. Notamment avec le monumental « Occam’s Razor » et ces choeurs ritualistes qui introduisent le titre, avant que le déluge à base de chant guerrier et de guitares dissonnantes s’abatte sur l’auditeur, médusé. Un titre dont le caractère frondeur et guerrier n’est pas sans rappeler le monumental dernier album de Misþyrming, Með Hamri. Oui on est vraiment à ce niveau!
Incroyablement prenant et accrocheur malgré le genre pratiqué, Panzerfaust nous vole magistralement 45 minutes de notre vie sans qu’on s’en rende compte ni qu’on trouve rien à y redire. Au contraire, on y revient encore et encore pour le plaisir de se faire écrabouiller par leur black frondeur et fascinant.
Si vous ne devez retenir qu’un seul album de black metal cette année, que ce soit celui-ci!
Tracklist :
01 – The Hesychasm Unchained
02 – When Even the Ground is Hostile
03 – The Damascene Conversions
04 – Occam’s Razor
05 – To Shadow Zion (No Sanctuary)