Trio de Chicago s’étant fait remarquer sur la compilation Dirt (Redux), compilation-tribute à Alice In Chains (2020) en compagnie de poids lourds tels que Thou, -(16)- ou encore Khemmis, These Beasts débarque avec ce Cares, Wills, Wants, premier album lui aussi né durant les différents confinements. Cette période où la ville s’est transformée en cité-fantôme […]

Trio de Chicago s’étant fait remarquer sur la compilation Dirt (Redux), compilation-tribute à Alice In Chains (2020) en compagnie de poids lourds tels que Thou, -(16)- ou encore Khemmis, These Beasts débarque avec ce Cares, Wills, Wants, premier album lui aussi né durant les différents confinements. Cette période où la ville s’est transformée en cité-fantôme a en effet fortement inspiré le groupe en matière « d’émotions sombres » (comme il le dit lui-même).

Des émotions sombres, la musique de These Beasts en possède pas mal. Le groupe se réapproprie l’abrasivité noise d’Unsane ou de The Jesus Lizard (influence revendiquée) et y adjoint une bonne rasade de sludge histoire de groover un peu plus en profondeur, la production du spécialiste en la matière qu’est Sandford Parker (Buried At Sea) aidant pas mal. Le duo de voix (l’une arrachée, l’autre scandée) se répond avec emphase sur ces titres dynamiques, allant du rampant (« Cocaine Footprints ») au groovy (l’acide « Southpaw », le nerveux « Code Name ») avec quelques touches plus psychédéliques renouvelant les saveurs de leur cocktail dévastateur (« Trap Door »).

Une formule équilibrée de soufre et de gras qui fait mouche grâce à une production des plus massives. De très solides débuts.