Après la grosse mandale qu’était Only Self, Jesus Piece était attendu au tournant. Pourtant, malgré l’aspect aussi radical qu’instantané que ce premier album pouvait exprimer, le groupe de Philadelphie aura tout de même attendu cinq ans pour revenir, signant entretemps chez la grosse machine Century Media.
Doté d’une pochette assez dégueulasse signée par une I.A (?), …So Unknown ne donne néanmoins pas dans l’artificiel en ce qui concerne la brutalité ! Ayant quelque peu « simplifié » sa musique en délaissant les artifices, Jesus Piece a surtout décidé de tout alourdir, tant les riffs beatdown que les vocaux souvent gutturaux et saturés d’Aaron Heard (et que dire du son de basse, abaissé d’un bon quintal !). Dès « In Constraints », on se prend une première charge particulièrement hostile qui sera suivie par neuf autres du même acabit, entre moshparts fatales et rafales de riffs en plomb.
Brut et sans concession avec son compteur descendant sous la demi-heure, Jesus Piece revient pour la bagarre (même si « Silver Lining » ira vers un semblant d’atmosphère plus « posée », de même que l’intro de « Stolen Life ») en décuplant son étourdissante agressivité gonflée aux hormones de croissance (avec la production écrasante de Randy Leboeuf, déjà responsable du son de The Acacia Strain, la lourdeur, ça le connaît !). Les enchainements sont plus que douloureux mais c’est clairement ce pourquoi on est venu dans le coin. Jesus Piece distribue et multiplie à nouveau les pains, dans la gueule, et on ne se fera pas prier pour tendre l’autre joue…
- In Constraints
- Fear Of Failure
- Tunnel Vision
- FTBS
- Silver Lining
- Gates Of Horn
- Profane
- An Offering To The Night
- Stolen Life
- The Bond
Bagarre. B-A-G-A-R-R-E.