Même si 2023 est déjà derrière nous, il m’eut été difficile de ne pas prendre le temps de parler de cet album sorti en fin d’année 2023 (le 1er décembre), et pas seulement à cause de cette pochette que je trouve absolument superbe (réalisée par un certain Léo Ramaën) et qui retranscrit bien le côté « vicieux » de la musique de Servo (un nom a priori emprunté à un titre du Brian Jonestown Massacre).
Si la fiche promo décrit la musique des français comme du post-punk dansant, une description en effet assez juste il est vrai, il me semble important de mentionner qu’elle contient également des accents noisy et dissonnants qu’on retrouve régulièrement sur les 9 pistes absolument saisissantes de ce disque.
Et ce côté dansant couplé au chant désabusé (et parfois doublé – par lui-même ?) du guitariste chanteur Arthur, plein de reverb comme le veut le genre pratiqué, confère à la musique du groupe des accents presque indus, et même des airs de Killing Joke : écoutez donc le fantastique « Day and Night Monsters » et vous m’en direz des nouvelles.
Mais comme je l’indiquais, il y a aussi ce côté vicieux et cette tension constante, à l’exception de l’interlude chorale surprenant (et qui s’intitule… « Interlude » on n’est pas trompé sur la marchandise), qui provoque le malaise et fascine à la fois sur ces 36 minutes et quelques, que les rouennais nous proposent ici et qui passent du coup bien trop vite.
Vraiment, je me mords les doigts d’avoir loupé le financement participatif (KissKissBankBank) lancé par le groupe pour la réalisation de cet album, qui aurait pu me permettre de faire l’acquisition d’un des rares CD pressés pour l’occasion car Monsters est une petite claque et un des tous meilleurs albums de post-punk (au sens large) que j’aurais écouté en 2023.
Tracklist :
01 – Island
02 – Glitch 2.1
03 – Day and Night Monsters
04 – Interlude
05 – Peaks
06 – Stadium
07 – Thank You / Maniac
08 – Who Else Likes Surprises ?
09 – Giants
