L'EP proposé par un groupe de post-metal acoustique et un producteur de musique électronique se distingue par une fusion originale de jazz acoustique et de spoken words poétiques, créant une atmosphère intrigante et immersive, tout en offrant des versions instrumentales pour une expérience différente.

Les amateurs de curiosités musicales vont être aux anges avec La Bête, EP rencontre entre Dronte, groupe de post-metal dont la particularité est d’être acoustique, et Raoul Sinier, prolifique producteur de musique électronique étant passé dans des labels reconnus comme Ad Nauseam ou Planet Mu.

Une rencontre en deux chapitres très en marge de tout ce que vous pouvez entendre. La musique de Dronte s’orientant dans une sorte de jazz acoustique avec quelques influences post-rock surplombé de spoken words poétiques et hypnotiques à la fois. Un univers iconoclaste à la narration originale qui immerge grâce à la clarté des instruments (de la contrebasse au saxo), instaurant vite une impression de mystère façon film noir. « Perspective » nous y entraîne et nous surprend sur son dernier tiers avec une soudaine (et brève) explosion de rage que n’aurait pas reniée un Cult Of Luna par exemple.

« Révolution » prend les mêmes atours avec une atmosphère venant peu à peu se densifier, là encore on s’y sent confortable malgré cette noirceur demeurant aux avant-postes. Le passage central instrumental fait bien son effet, d’élévation ou de poids selon comment vous l’abordez, toujours hypnotique quoi qu’il advienne.

Et si vous êtes réfractaires aux spoken words, le groupe a pensé à vous puisque ces deux titres sont aussi présents dans leur version instrumentale, l’occasion de se faire à nouveau transporter mais un peu différemment puisque sans fil narratif, Dronte vous laissant ici vous faire le vôtre. Un EP très original chaudement recommandé aux amateurs de musiques qui intriguent.