Le premier album d'un groupe émergent, porté par un chanteur reconnu de la scène metal, propose un son gothique inspiré des années 90 et 2000, mêlant des compositions soignées et des influences notables, tout en séduisant les amateurs d'un style nostalgique et vivant.

L’automne est là et avec lui son lot d’albums de saison (et aussi son lot d’albums qui butent, quel mois d’octobre de feu!!), avec un petit parfum de metal gothique qui semble rendre hommages aux années 90’s/2000. En attendant Nordic Gothic, l’album de Cemetery Skyline avec des membres d’Amorphis et Mikael Stanne (Dark Tranquillity) au chant (album prévu pour le 11 octobre), c’est Forever We Burn qui nous intéresse ici, premier album de High Parasite paru le 27 septembre. Le nom du groupe ne vous dit probablement rien, pourtant celui de son frontman devrait vous parler puisque c’est Aaron Stainthorpe, le chanteur sans cheveux de My Dying Bride qui y tient le micro.

Et si je vous dis qu’on trouve à la production un autre anglais bien connu, Gregor Mackintosh, le guitariste de Paradise Lost, vous ne serez pas étonné d’apprendre qu’High Parasite propose sans susprise un metal gothique qui évoque parfois énormément ce qu’a pu faire Paradise Lost durant sa période la plus mélodico gothique (entre Draconian Times et Tragic Idol pour faire large).

Même le gars Aaron semble souvent singer Nick Holmes (particulièrement flagrant à plusieurs reprises, comme sur « Hate Springs Eternal »), pour le meilleur d’ailleurs, bien que son registre vocal varie sensiblement d’un morceau à l’autre et qu’il n’hésite pas à grogner parfois beaucoup plus que ne le faisait à l’époque Holmes, en alternant aussi avec des vocaux théatraux pour se rapprocher dans ces moments de The Vision Bleak (cf « Concentric Nigthmares »). On retrouve aussi son registre et sa diction caractéristiques dans « My Syndrome » qui démarre comme un pur morceau de My Dying Bride avant de prendre des tonalités plus directes, et que Aaron change de registre pour un chant plus en adéquation avec le style musical.

Mais la ressemblance se confirme aussi musicalement en particulier avec le son de la guitare, on est littéralement transporté sur les terres du Paradis Perdu. Evidemment un album ne serait pas un bon album sans des compositions à l’avenant, et c’est bien le cas ici, les petites pépites se succèdent pour faire de cet album une réussite : rien que l’entrée en matière avec le morceau titre est particulièrement bien gérée, avec également un chant féminin qui vient seconder Aaron, pour un résultat pas très éloigné de Lacuna Coil. Plus long, c’est « Parasite » ou « Let It Fail » qui apparaissent comme les titres les plus marquants, mais les autres ne sont pas en reste, il n’y a aucun mauvais ou même très moyen titre, l’album enchaîne plutôt cartouche après cartouche.

High Parasite vient même chasser ponctuellement sur les terres les plus synthétiques/électroniques de la bande à Holmes/Mackintosh (à la Host/Host) avec le titre final « We Break We Die », pas moins réussi que les précédents.

En attendant une éventuelle suite, Forever We Burn a toutes les chances de ravir les amateurs les plus nostalgiques d’un courant un peu moins en vogue ces dernières années, mais qui se montre ici particulièrement vivant et en forme!

Tracklist :
01 – Forever We Burn
02 – My Syndrome
03 – Grave Intentions
04 – Wasn’t Human
05 – Concentric Nightmares
06 – Hate Springs Eternal
07 – Parasite
08 – Let It Fail
09 – Widowmaker
10 – We Break We Die