Dans la série « cap du 3ème album », on peut dire que The Vision Bleak était attendu au tournant. Après un premier album excellent et un deuxième très moyen il était temps de voir si notre duo teuton allait réussir à redresser la barre. C’est donc avec cet objectif qu’arrive sur nos platines The wolves go hunt their prey. Pour de plus amples infos sur le groupe je vous invite à aller consulter les précédentes chroniques du groupe tout y est expliqué. Rentrons donc dans le vif du sujet.
TWGHTP fait jouer sa différence avec ses prédécesseurs sans pour autant perdre les spécificités édifiées par le groupe sur leurs réalisations précédentes. On aura donc, des chants à influences gothiques de grande qualité mais aussi et c’est un premier point intéressant, la mise en avant de passages plus typés black/death. Certes ces ingrédients ne sont pas foncièrement nouveaux mais c’est leur place légèrement plus en avant sur l’album qui les rend remarquables. De même les guitares de Schwadorf, si elles sont toujours reconnaissables entre mille, se permettent de sortir des sentiers battus pour nous, des moments de pur death métal, comme sur le début de « The Demon Of The Mire » et son blast relativement inhabituel pour le groupe.
Restons sur ce point qui est le plus important de cet album, il marque un virage du groupe vers des contrées plus métalliques, laissant un brin leur étiquette de Gothic métal au placard. Parfois Death metal, plus souvent Symphonic Metal le groupe se rapproche de plus en plus par certaines de ses ambiances de ce que faisait Therion ces dernières années avant de prendre le dernier virage en date que nous connaissons avec Gothic Kabbalah (l’intro de la trilogie « The Black Pharaoh » pourrait illustrer mon propos tant la ressemblance saute aux yeux). Le propos de Vision bleak s’en trouve étoffé, plus varié il devient aussi plus intéressant à l’écoute. Pris individuellement, les morceaux sont de bonne facture et recèlent d’une foule de petits détails que ne demandent que de multiples écoutes pour se dévoiler à nos oreilles.
Seulement voilà, on aborde la grande faiblesse de l’album, problème malheureusement assez récurrent chez Vision Bleak, les morceaux sont bien trop semblables, et ce, même si le groupe tente de casser la monotonie de l’album en plaçant la trilogie sus-citée au milieu du disque. Mais même cette trilogie n’arrive pas à s’extirper de cette boule compacte que forme cet album. Rien ne dépasse, aucun tube ne saute clairement aux oreilles, aucun véritable moment d’anthologie. Le plus souvent basé sur un mid-tempo tendant à prouver les limites des capacités de batteur de Tobias Schönemann, le groupe s’empêtre dans une construction de morceaux identique sur l’ensemble de son disque et finit par lasser. Il semble clair que le groupe gagnerait en efficacité en étoffant un peu son line-up.
Au final malgré un album plus que correct, des prises de risques et des directions plus métal que par le passé, le groupe peine à convaincre complètement et la lassitude vient pointer le bout de son nez bien trop rapidement.
- amala & kamala
- she wolf
- the demon of the mire
- the black pharao : introduction
- the black pharao : part i: the shining trapezohedron
- the black pharao : part ii: the vault of nephren-ka
- the eldrich beguilement
- evil is of old date
- by our brotherhood with seth