The Vision Bleak – Weird Tales

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Style: Metal GothiqueAnnee de sortie: 2024Label: Prophecy Productions

Peut-être est-ce du au retour en 2021 de son groupe principal Empyrium (retour durable? C’est ce que l’on verra), mais cela faisait quoi qu’il en soit un moment que nous n’avions plus de nouvelles de l’entité The Vision Bleak de Ulf Schwadorf, celle qui lui permet d’assouvir son penchant pour le métal gothique avec son camarade (et vocaliste du groupe) Allen B. Konstanz (de son vrai nom Tobias Schönemann).

Pour ma part, je dois admentte ne pas être bien sûr d’avoir écouté grand chose signé The Vision Bleak depuis le pourtant très bon Set Sail to Mystery. Attiré par cette sobre et très réussie pochette, je décidais de me lancer dans l’écoute de ce nouvel opus des allemands, et ce alors même que la « constitution » même de cet album avait tout pour me repousser puisque l’album est composé d’une seule et unique piste d’un peu plus de 41 minutes.

Une idée saugrenue comme je ne les aime pas je l’avoue, d’autant plus saugrenue que The Vision Bleak communique sur ce morceau comme étant formellement constitué de 12 chapitres de 3 ou 4 minutes environ, qui s’enchaînent sans temps mort. Il eut été assez simple de proposer autant de pistes que de chapitres sur le disque (et c’est d’ailleurs sous la forme de 12 pistes que se présente l’album sur bandcamp), mais après tout… qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse comme le veut l’adage. Et pour ce qui est du contenu en lui-même de ces douze chapitres, Weird Tales s’inspire des pulp magazines américains très en vogues au début du 20ème siècle et qui mettaient à l’honneur des histoires d’horreur, de fantastique ou de science-fiction mêlées parfois à de la romance un peu cheap. D’un point de vue musical, stylistiquement The Vision Bleak mélange toujours rock/métal gothique, passages doom/death (cf le dernier chapitre qui m’a évoqué Paradise Lost voire My Dying Bride), et même black/death, et c’est avec un certain plaisir que j’ai retrouvé leur patte avec cet album qui m’est apparu particulièrement réussi. Enchaînant les passages purement mélodiques sur lesquels Konstanz utilise majoritairement son chant clair avec d’autres beaucoup plus rentre-dedans (voix growlée à l’appui) qui apportent ce qu’il faut de contraste pour faire de ce metal gothique une pièce sombre à la fois mélodique (les mélodies sont très belles à l’image de celle qui ouvre « Chapter VI : Mother of Toads »), accrocheuse mais pas gnangnan et au contraire bien puissante quand il le faut (meilleur exemple avec l’excellent « Chapter V : The Premature Burial » ou plus loin avec les blast beats de « Chapter XI : Canticle »), Weird Tales se présente comme un très bon cru qui devrait ravir les amateurs du combo.

Ces 41 minutes passent rapidement et sans qu’on ait le temps d’éprouver la moindre lassitude, les deux compères réussissant parfaitement à nous emmener dans leur univers sombre et décadent, avec à la fois des mélodies très prenantes et des parties vocales franchement excellentes. Les sorties de qualité en rock/metal gothique étant plutôt rares, je ne saurais trop conseiller aux amateurs du genre de se pencher sur ce Weird Tales qui a de nombreux atouts à même de satisfaire leur appétit.

Tracklist :
01 – Weird Tales :
– Chapter I: Introduction
– Chapter II: In Rue d’Auseil
– Chapter III: In Gardens Red, Satanical
– Chapter IV: Once I was a Flower
– Chapter V: The Premature Burial
– Chapter VI: Mother of Toads
– Chapter VII: The Graveyard by Nyght in a Thunderstorm
– Chapter VIII: The Undying One
– Chapter IX: Evil Dreams Run Deep
– Chapter X: The Witch with Eyes of Amber
– Chapter XI: Canticle
– Chapter XII: To Drink from Lethe

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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