Autrefois trio devenu duo suite au départ du guitariste Amadeus (qui officie aussi chez Grave Miasma) puis apparemment quintet d’après la photo du Bandcamp, Final Dose est un groupe londonien jouant un black metal primitif et cru enrobé d’une touche punk, histoire de faire les choses bien cracra ! Armé d’un joli artwork chevaleresque, cet Under The Eternal Shadow est pareil à dix bons coups de hallebarde dans le coin de la gueule !
Les anglais savent en effet y faire en matière de nihilisme et de violence, c’est dans une production très crue qu’ils s’illustrent d’ailleurs. Cet aspect repoussant sied parfaitement avec ce son très saturé, crachant glaviot sur glaviot derrière son majeur tendu. En résulte donc un caractère primitif et instantané, avec des effluves d’alcool premier prix sous la cote de maille (dès « Eternal Winter », déversant une sauvagerie inouïe).
Pourtant derrière l’explosivité radicale de leur black’n’punk au sorties parfois viking (!?) (le surprenant chant clean faisant irruption sur « Rite Of Spring »), Final Dose sert un propos autrement plus sérieux sur « la douleur et la morosité du déclin mental, la misère de la décadence sociétale ». Il se pare aussi d’ambiances travaillées autour de la dungeon synth (« Funeral March ») voire du DSBM sur « Locked In The Black Dungeon » où la voix semblent lutter un peu plus tandis que la guitare ira sur des notes plus mélodiques pas loin du post-punk (mais toujours lugubres, pas d’inquiétude !).
Terminant par un « Drag The Light Down » où le doux son de la guitare acoustique est parasité par des saturations exagérées, ce second album des britons est bourré de fer rouillé, de soufre et de crasse. Tout ce qu’on aime !
- Eternal Winter
- Withered Axe
- Rite of Spring
- Servant
- Dark Paradise
- Wretched
- Funeral March
- Locked In The Black Dungeon
- Revenge
- Drag The Light Down