Crawl – Damned

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Style: blackened dungeon doomAnnee de sortie: 2023Label: Profound Lore Records

Sorte de goule dérangée enfermée dans un donjon depuis une bonne dizaine d’années (le premier EP datant de 2012), Crawl est un projet solo d’un certain Michael A. Engle (aussi batteur live chez Boris), âme torturée seule aux commandes du projet. Pour sa neuvième sortie, le gaillard s’ouvre les portes de Profound Lore Records et celles d’une meilleure exposition qu’il n’a actuellement. En effet, à côté de la page Bandcamp, peu d’infos circulent sur Crawl, pas de page Metal-Archives malgré ses splits en compagnie de Haunter et Leviathan (edit: il en existe une finalement). Une aura plus que mystérieuse qui entoure donc ce projet et qui a le mérite de bien correspondre à l’ambiance de ce nouvel album.

Car Damned est avant tout une expérience, une plongée dans l’univers horrifique d’un personnage qu’on pourrait aisément imaginer comme une créature repoussante, un peu comme un Gollum en version encore plus monstrueuse et tarée. Mais avant de faire plus ample connaissance avec lui, l’accueil « Renaissance Of Worthlessness » se fait dans une sorte d’ambient lugubre à l’onde nauséeuse où l’on perçoit au loin quelques cris agonisants et des sortes de râles provenant d’on se sait où. « …this Lesser Form » nous permet enfin de trouver la cellule du donjon dans laquelle il se tapit, nous présentant enfin Crawl sous ses plus « beaux » atours. La rythmique est pesante, la voix est diffuse mais prend plus souvent les devants avec cet aspect putréfié malfaisant, puis curieusement, l’atmosphère lourdingue semble s’élever un peu au-dessus de ce cauchemar. La voix se tait puis revient de manière agonisante, l’atmosphère est toujours aussi lugubre mais laisse entrevoir là d’inattendues émotions (notamment via les quelques notes de piano) au cours de ces (presque) onze minutes.

Même chose avec l’énorme « 10.000 Polehammers », titre le plus doom de l’album qui nous place à nouveau dans une atmosphère possédée, démoniaque (ou ce que vous voulez de peu engageant) mais paradoxalement accrocheuse, ce en dépit de sa lenteur écrasante. Crawl trouve là l’équilibre parfait entre la distorsion, la démence et l’hypnose. Enfin, « Poisoned and Shadowmad » vient conclure cet album dans un mix de ce qui a été proposé auparavant: d’une ouverture ambient minimaliste au fracas doomesque contrasté par les vocaux ravagés du bonhomme, une fascinante conclusion dans une oppression constante mais… confortable (!). Alors, oserez-vous vous aventurer dans ce château ?

  1. Renaissance Of Worthlessness
  2. …this Lesser Form
  3. 10.000 Polehammers
  4. Poisoned and Shadowmad

beunz
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Groupes cités dans la chronique

2 Commentaires

  1. Siger says:

    Salut,
    Il y a la page chez Metal-Archives

    • beunz beunz says:

      Salut, ah merci, je ne l’ai pas trouvée à l’époque de la rédaction de la chronique, je modifie ça :)

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