Le Ghost nouveau est là avec son nouveau Pope (Papa V Perpetua), et c’est peu dire que je l’attendais impatiemment. C’est même probablement et tout simplement l’album que j’attendais le plus cette année, et la raison en est simple : je suis fan absolu du dernier album en date de Tobias Forge, le phénoménal Impera, à mon sens le meilleur album du groupe.
Pas facile pour Skeletá de passer après son illustre grand-frère et à ce titre la déception était facile autant que quasiment logique voire inévitable. Et effectivement après avoir déjà pas mal fait tourner ce petit nouveau, je pense qu’Impera restera mon album préféré du groupe. Est-ce que cela fait de Skeletá une déception pour autant ? Non, car il s’agit indéniablement d’un très bon album de Ghost, qui devrait ravir une fois encore les fans de Papa Forge.
On retrouve en effet sur ce nouvel album 10 titres qui sonnent comme du pur Ghost, et contiennent les ingrédients qu’on connaît si bien et qu’on apprécie chez ce « groupe ». Et pour cause, on retrouve crédités sur la majeure partie des titres de l’album 3 songwriters suédois avec lesquels Forge travaille apparemment depuis plusieurs albums maintenant. Je n’en avais pas forcément conscience pour ma part, mais Tobias Forge a maintenant un entourage et se fait accompagner pour composer les titres de son projet devenu désormais un acteur mainstream de la scène hard rock/metal. Salem Al Fakir, Vincent Pontare, et Max Grahn sont donc avec lui, les architectes de nombre de ces morceaux dont certains sont appelés à être des futurs classiques des set-lists de Ghost.
Que ce soit les deux singles précédant la sortie de l’album, l’imparable « Satanized », ou « Lachryma » qui démarre avec quelques sonorités synthpop inédites, on aussi droit aux habituelles ballades parfaitement troussées, que sont « Guiding Lights » ou « Excelsis » qui vient cloturer l’album après 47 minutes. Les parties de guitare et en particulier les solos sont toujours aussi ciselés et réussis, tout est parfaitement calibré à nouveau pour faire de cet album une réussite.
Il n’y a par contre pas grand chose de bien nouveau à signaler sur l’album, rien qui viendra surprendre les amateurs du groupe (rien d’aussi aventureux que des « Year Zero », ou autres « Twenties », sans même parler du saxophone inattendu de « Miasma »), ce ne sont pas les délires au synthé de « Umbra », ni les quelques notes de piano qui démarrent « De Profundis Borealis » qui suffiront à parler de nouveauté, bien que cela n’empêche pas ce morceau (qui n’est au final pas du tout une ballade), d’être absolument excellent. Tant pis pour ceux qui espéraient un peu de nouveauté, sans que cela ne soit un problème pour le fan service parfaitement au rendez-vous.
L’assimilation de l’album sera donc un jeu d’enfant pour tous les amateurs du groupe, qui commenceront pour sûr à siffloter les mélodies après une seule écoute. En espérant que cela ne se fasse pas aux dépens de la durée de vie de l’album, l’avenir le dira.
Haters gonna hate, et les autres devraient se délecter de cette nouvelle offrande de Tobias Forge qui continue à écrire la légende de Ghost et devrait également continuer à remplir les salles de concert à travers le monde et à garnir son compte en banque!
Tracklist :
01 – Peacefield
02 – Lachryma
03 – Satanized
04 – Guiding Lights
05 – De Profundis Borealis
06 – Cenotaph
07 – Missilia Amori
08 – Marks of the Evil One
09 – Umbra
10 – Excelsis