La cuvée 2025 de l’équipe du père Poulsen est là! On est toujours content de retrouver Volbeat tant le danois parvient à maintenir un haut niveau de compo et d’exécution. A noter le départ du guitariste Rob Caggiano en 2023, remplacé (pour l’instant en interim) par Flemming C. Lund, qui s’avère être le complice de Poulsen dans son projet death metal Asinhell.
Pas de révolution dans la casbah Volbeat pour autant, le groupe poursuit sur la lancée de son précédent excellent album Servant of the Mind, avec donc une orientation un peu plus heavy/metal que par le passé qui se confirme, après des détours plus punk qui semblent bien loin désormais. Les influences rockabilly/country subsistent encore, surtout dans la voix de Poulsen évidemment (cf le début de « In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom »), de même que les inclinaisons pop et les chœurs féminins qu’on retrouve par exemple sur un titre comme « Acid Rain ».
On est par contre un peu surpris de voir que ce nouvel album ne contient que 10 titres, les danois nous ayant habitué à proposer des albums bien garnis (avec souvent au moins 14 titres, il faut remonter au deuxième album du groupe Rock the Rebel/Metal the Devil pour trouver un album plus chiche avec 11 titres). Un faible nombre de titres qui va peut-être de pair avec la vitesse à laquelle ce G.O.A.T. a été pondu par le groupe : apparemment 6 semaines écriture et enregistrement compris ce qui paraît incroyablement bref. La durée de l’album reste néanmoins très correcte avec plus de 43 minutes au compteur.
Ce qui prime c’est évidemment que la qualité soit au rendez-vous concernant les 10 titres en question et c’est heureusement le cas même si quelques titres sont un peu en deça, je pense en particulier à « In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom », qui au-delà de son titre pénible à lire et à écrire (sans parler du caractère très clichesque de sa thématique), s’avère un peu prévisible tant on a l’impression d’avoir déjà entendu les riffs, très classiques, de même que certains gimmicks vocaux (ce « dust-dust-dust » par exemple), et à qui il manque un vrai refrain qui permettrait au titre de décoller et de faire mouche. Plus loin c’est la façon dont s’achève un peu précipitemment le dernier titre « Enlighten the Disorder (By a Monster’s Hand II) » au bout de 3min43 qui interroge un peu (mais en y réfléchissant il s’agissait certainement d’aboutir à la même durée que « By a Monster’s Hand » qui dure également 3min43) même si le titre est plutôt réussi malgré ce coïtus interruptus.
Ce ne sont là que quelques petites critiques mineures heureusement (auxquelles je pourrais ajouter la présence de plusieurs solos mais certains y verront certainement au contraire un point fort du disque), car on en a bien pour notre argent sur la plupart des autres titres : que ce soit dès l’entame avec l’excellent « Devils are Awake », le très Metallica « By a Monster’s Hand », le plus léger « Acid Rain » ou plus loin le bien rock/metal (qui rappelle un peu le Metallica moderne) « Better be Fueled than Tamed ». L’album n’est en particulier pas avare en riffs (et solos comme déjà dit) ce que les amateurs de guitare devraient apprécier.
Mon titre préféré est probablement « Time Will Heal », et c’est aussi le titre le plus « mélancolique » de l’album, sans aller jusqu’à le qualifier de balade. Il s’avère en tout cas parfaitement réussi, et sa mélodie qui revient régulièrement devrait vous trotter dans la tête pendant plusieurs jours tellement elle est à la fois simple et efficace. Tellement simple qu’on se demande comment on n’avait pu ne pas l’avoir déjà entendue jusqu’ici sur un autre album. L’autre titre le plus « mélancolique » est « Lonely Fields » et je le positionnerais certainement également dans les 5 meilleurs titres de l’album. On peut apprécier le soin de Poulsen dans l’écriture, avec ce passage inquiétant (qui ressemble beaucoup à la mélodie d’Halloween accessoirement) en milieu de titre, et une fois encore une mélodie qui fait déjà mouche après seulement quelques écoutes.
Sans aller à mon sens jusqu’à tutoyer l’excellence de Servant of the Mind, God of Angels Trust est un très bon album de plus à mettre au crédit de Volbeat, qui ne devrait pas décevoir les fans du groupe et qui a tout ce qu’il faut pour conforter le groupe dans son orientation un peu plus metal, mais toujours aussi mélodique et efficace.
Tracklist :
1. Devils are Awake
2. By a Monster’s Hand
3. Acid Rain
4. Demonic Depression
5. In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom
6. Time Will Heal
7. Better Be Fueled than Tamed
8. At the End of the Sirens
9. Lonely Fields
10. Enlightening the Disorder (by a Monster’s Hand Part 2)
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