“Mon dieu c’est quoi cette pochette?!!” furent à peu prêt mes premiers mots quand j’ai tenu dans mes papattes le dernier 69 eyes. Un Jyrki dans un horrible blouson squelette croisant les bras d’un air pas franchement malin en se la jouant « Sisters of Mercy », on peut dire que comme première approche pour un disque on a déjà fait mieux.

Pourtant je ne partais pas avec des mauvais à prioris sur le disque, j’avais bien aimé Blessed Be pour mieux retomber sur terre après le médiocre Paris Kills. Alors bon, pochette pas belle, boarf c’est pas la première, aller, on va voir comment c’est à l’intérieur du disque. Le premier contact avec le disque n’est pas si mauvais, c’est d’un classicisme monstrueux mais à la limite ça va. La voix de Jyrki n’a pas changé et ressemble toujours à un Peter Steele (Type O’ Negative) dans sa douche le matin après une bonne cuite la veille.

Ca se gâte vite avec « Feel Berlin » qui ressemble vaguement à une pitrerie new wave des années 80. Genre Partenaire Particulier… en moins drôle… Et le moins que l’on puisse dire c’est que la voix « Gnnhhgnhh » de Jyrki ne colle pas vraiment au style donc on se dépêche on court sur sa chaîne et on passe à la plage suivante…

En parlant de plage j’irais bien en vacances moi… A la plage tout ça… Hum ? 69 eyes ? Ah…ouais c’est vrai. Donc je vais pas tous vous les faire (j’ai moi-même pas eu le courage à vrai dire), mais deux constats s’imposent à moi rapidement.
C’est pas avec cet album que je me réconcilierai avec The 69 eyes malgré des pistes sympathiques… Des pistes noires…avec des sapins et un petit chalet en bas… hum hum, oui donc…j’en étais où… Ah ouais les morceaux sympas, parmi eux nous citerons le classique « Devils », le mignon presque dark « Sister of charity» qui nous rappelle que Funeral Mist c’est quand même vachement bien (dans le même genre) (pour ceux qui n’auraient pas compris le morceau tourne autour d’une thématique d’église avec entre autres des chants grégoriens…) (tiens je vais peut-être arrêter avec mes parenthèses moi au fait…).

Tout est tellement vite gâché par des pistes absolument infâmes, sans goût pour tout amateur de musique qui se respecte que ça en devient vite énervant. Quand on commence à se dire « ah ça y est, ça va peut-être être bien à partir de là », on pousse un soupir désespéré dès le morceau suivant.

La deuxième conclusion (vous vous souvenez y en avait deux…) c’est que de toute façon, aussi médiocre que soit ce disque il se vendra très bien. Et pourquoi me direz vous ? Parce que c’est tout à fait la recette qui va faire fureur dans les cours de récré de Saint-Sabin ou autres niaiseries du même style. Parce qu’il y aura toujours des poufs pour s’écrier « han il est trop beau lui il est trop ténèbre !!» en voyant la pochette du cd et donc pour l’acheter pasque « c’est trop dark tu vois et que ma mère tfaçon c’est une conne elle comprend jamais rien ».
Enfin bref, à la rigueur on s’ennuie pas trop par moment, mais pas assez souvent pour mériter la moyenne.

1. devils
2. feel berlin
3. nothing on you
4. sister of charity
5. lost boys
6. jimmy
7. august moon
8. beneath the blue
9. christina death
10. hevioso
11. only you can save me