Combo allemand, Reckless Tide officie dans un thrash metal pas si banal qu’il n’y paraît de prime abord.
Si l’on retrouve en effet les éléments classiques d’un groupe de thrash (poum-tchik, poum-tchik, poum-tchik), le groupe sait quand même faire preuve d’une modernité tout à fait bienvenue et même parfois d’une étonnante originalité.
Premier élément distinguant RT de la masse, une alternance bienvenue entre un chant âpre caractéristique du genre et un chant plus « heavy metooool » qui a le bon goût de ne pas trop en faire au rayon des aigus. On trouvera aussi de temps en temps quelques growls qui viendront encore apporter du piment au plat.
On ajoutera à cela une production puissante et claire signée Andy Classen (Dark Age ou Dew Scented entre autres) et des compositions plutôt très bien ficelées, à l’instar de ce « Desperation » d’ouverture, de ce « Misery » dévastateur ou de « Damned For Now And Nevermore » sur lequel les mélodies portées par les guitares rappellent subrepticement le melodeath à la suédoise. On retrouve même une plage plus « planante » incarnée par « Intensity » qui fait respirer l’auditeur avant que le poum-tchik ne reprenne.
En dehors de ces quelques points distinctifs, l’ombre des ténors du style comme Annihilator, n’est jamais bien loin, et ce d’autant plus que Jeff Waters fait même une apparition sur « Lebende Organverplanfzung » (oui oui à vos souhaits). Parlons-en d’ailleurs de ce « Lebende… » car il s’agit certainement du titre le plus barré de la galette. Difficile à décrire, celui-ci orchestre un original mélange des genres avec des vocaux bien barrés et variés, et même un synthé qui vient entonner à un court instant l’air de La Guerre Des Etoiles (si si je vous jure). Si le mélange est réussi et que ce morceau est réellement très bon, il n’en reste pas moins que sa présence au milieu de titres plus « normaux » peut paraître assez incongrue.
Au final voilà une bien bonne galette, un peu éparpillée au niveau des genres et des mélanges mais qui passe très bien et produit son petit effet comme il se doit.
Certainement pas l’album de l’année, mais un bon petit album de métal qui fera efficacement travailler vos cervicales.
- desperation
- self destruct
- misery
- the hunt
- death train
- damned for now and nevermore
- demons and dictators
- repent or seal your fate
- equality
- lebende organverpflanzung
- shed the chains
- intensity
- to die for creativity
- reckless tide
C’est marrant comme on sent que ça n’a que moyennement plu ne serait-ce qu’à travers la longueur de la chronique :D
Nan c’est même pas ça, je le trouve sympa cet album, mais je n’ai pas grand chose à dire dessus…