Il faut bien avouer que ce premier album des nordistes de Kryzalid aura posé à votre serviteur une question plutôt ardue… Comment chroniquer un album dont on décèle les qualités évidentes, dont on sait qu’il plaira certainement à un public averti mais dont l’écoute ne soulève chez lui qu’un enthousiasme modéré ? L’égout et les couleurs, hein…
Et bien la réponse se trouve en posant la question. En exposant simplement les faits. Second Life n’aura évoqué pour votre humble chroniqueur qu’un moment de Thrash sympathique mais sans plus. Notamment en cause, la voix plutôt singulière et irritante dans les aigus du chanteur/guitariste et la foultitude de soli et breaks qui émaillent les onze titres de cette galette qui ne sont franchement pas sa tasse de thé (Avec un nuage de lait, merci.)
‘Et pourtant, et pourtant…’ comme dirait Charles, Second Life sera tout à fait à même de convaincre les fans de Thrash old-school et technique. Il faut reconnaître au quatuor formé en 2002 d’avoir eu l’audace de choisir une production assez ‘live’. Si l’on peut-être choqué lors des premières écoutes par cette batterie au son très organique (Presque garage), on se réjouira qu’un groupe opte pour un son non triggé et brut de décoffrage.
De plus ce choix n’handicape en rien la formation dans l’exercice de son Thrash technique et mélodique, bourré qu’il est de soli, de breaks endiablés et de véritables morceaux de bravoures instrumentaux. Un effort d’écoute supplémentaire sera à produire mais basse et guitares disposent de suffisamment d’espace pour s’épanouir et sont loin d’être maniées par des manches (Ah, ah !!). Le chant en lui-même n’est pas bouleversant cependant il se fait plus convaincant dans les franges Death où il s’aventure parfois. Cerise sur le gâteau : une reprise d’Annihilator (‘Alison Hell’) où le groupe achève de délimiter son territoire vous attend en fin d’album.
Les amateurs retrouveront Kryzalid en grande forme puisque les quatres titres de leur premier MCD (The Beginning) figurent sur cet opus . Une heure de Thrash enlevé, pas formaté et exécuté avec talent et passion, ça ne se refuse pas. Nostalgiques du Megadeth époque Peace Sells… et So far, so good, so what… en avant !
- intro
- walk or croak
- your scar is mine
- to remain in obscurity
- freaks
- little savage
- sadness
- second life
- ephemere
- red bloodbath
- alison hell