Qui est Marc Rizzo? un guitariste qui s’est fait connaitre car il jouait dans la 1ère mouture d’Ill Nino, groupe néo mélangeant gros son et esprit latino/flamenco, puis il y a eu rupture, je ne saurais donner aucun détail, je crois que le reste du groupe et lui entretiennent depuis, à coup de répliques assassines, une haine par médias interposés.
Bref après Il Nino, il est embauché chez Soulfly, mais restant en retrait derrière la figure Cavalera, on le remarquera surtout par son jeu de scène un peu ridicule, tournant comme une toupie sur lui-même, toujours flanché d’un sac à dos dont la rumeur veut qu’il soir rempli de pierres, une sorte de muscu perpétuelle (eh j’en sais finalement des anecdotes sur ce gaillard).
A vrai dire chez les 2 groupes, la virtuosité et l’imagination musicale de Rizzo ne m’a pas marqué. Enfin, comme un pied de nez à ses éventuels détracteurs, il rétorque avec cet album instrumental personnel, complexe, touffu, tout aussi brutal que subtil, où il expose en l’espace de 12 titres l’étendue de ses talents de guitariste, exploitant tous les registres et techniques à son répertoire.
Un shredder, un vrai, comme on en fait plus –Satriani et Vai ne faisant plus trop l’actualité-, du genre à pondre des titres de 6 minutes invraisemblablement constitués de solos ininterrompus. Le 1er titre, « Kilocycle Interval », est éloquent à ce niveau, un déferlement véloce de notes sur font de gros riffs thrashy appuyés à la double. Il ne tarira pas avant la fin de la 5ème minute, qui se poursuit en une outro appaisée. Et c’est du lourd, la batterie et les guitares rythmiques assènent des riffs puissants façon heavy/thrash bien costaud, limite death par moments.
Bon le tout n’est foncièrement original, n’est pas Loomi (Nevermore) qui veut, et sert surtout de faire-valoir aux solos incessants dont le principe est la rapidité mais aussi une précision d’orfèvre.
Mais on se surprend à trouver souvent les compositions tout à fait correctes et imaginatives, la technique démonstrative ne desservant pas les mélodies, les structures sont variées, sans redite, les morceaux marquent par des riffs mémorables.
L’intérêt de l’album est aussi son alternance d’ambiance. On y retrouve le goût prononcé de Rizzo pour le flamenco -qu’il a d’ailleurs apporté dans Soulfly- que ce soit dans des morceaux entièrement dans ce style ou dans des alternances metal/flamenco, le morceau donnant son nom à l’album « Collosal Myopia » en étant l’exemple évident. Rizzo est aussi à l’aise sur une Les Paul en solo heavy sur de la double qu’avec une guitare classique sur des rytmiques flamenco.
Son goût du flamenco vient peut-être du fait que c’est une des musiques à guitares les plus ardues à jouer, le bonhomme ayant l’air sans cesse en quête de défis guitaristiques. Inutile de préciser que là ou un guitariste comme moi trouvera la prestation de Rizzo digne d’intérêt, la majorité seront sûrement saoulés à la longue par le côté instrumental de sa musique. C’est avant tout un album de guitariste pour guitariste, et encore pour guitaristes amateurs de Dream Theater ou de heavy/thrash progressif.
Bonne surprise donc que cet album, je n’en attendais pas le quart et Marc Rizzo prouve largement ses compétences musicales en proposant un album à la fois démonstratif techniquement et intéressant. Je ne dirais pas qu’un nouveau dieu de la guitare est né mais il en a le potentiel.
- kilocycle interval
- introspection of an introvert
- remember the future
- colossal myopia
- infinity
- s.p.q.r
- synapse
- pantheistic utopia
- isosceles
- the piñata hits back
- chupacabra
- milagro
En tous cas son site est pourrave :D
oui la pochette aussi
carrément on dirait une pochette de variété… ou même uneblague… elle està prendre au premier ou au second degré?
C’est le personnage qui est à prendre au 2nd degré. Néanmoins il assure un maximum niveau jeu.
tres tres bon cd, qui peche toutefois par son alternance systematique de thrash et de flamenco.
cela dit, il y a 4 ou 5 titres dantesques… je le savais que c’etait un genie !
Album magnifique, je l’écoute en boucle. je l’ai chroniqué sur discordance.fr ! Rien à dire, ce gratteux a bien fait de quitter ill Nino de merde.
Je crois que le sac à dos, c’est pas pour y mettre des pierres, mais au contraire pour mieux répartir le poids de la guitare… Au lieu d’avoir tout le poids sur les épaules, il l’a aussi dans le dos et ça parait donc moins lourd… Mais bon ce sont des détails et, je sais, on s’en fiche… ^^ Pour parler de l’album, il est excellent seulement j’ai un peu de mal à retenir les chansons, car il n’y a pas vraiment de riff qui revient, la chanson a l’air de changer tout le temps… Mais techniquement il est excellent, rien à dire !
ENORME!
Très bonne kro aussi