Jeune groupe ukrainien monté en septembre 2024 par des membres issus de formations phares de la scène locale (ex-Drudkh, ex-Lucifugum, ex-Blood Of Kingu, Lutomysl, Cosmic Jaguar, Bestial Invasion ou encore Violent Omen), Tria Prima s’attaque au thème de l’alchimie sur ce premier EP et annonce délivrer un death metal infusé de doom et de dungeon synth (deux genres plutôt dilués dans leur son).
En effet, dès les premières notes de « Solar Sulfur », on peut ajouter à ces étiquettes une bonne dose de goth metal, notamment grâce à l’apport de synthés et de voix féminines. Mais après une longue intro, les hostilités démarrent réellement avec un death musclé contrasté sur le chorus par un retour de ces synthés venant amener une atmosphère « Fantôme de l’Opéra ». « Philosopher’s Mercury » poursuit presque sous les mêmes auspices mais sans vocaux féminins cette fois, conservant ce contraste rugosité vocale/mélodies instrumentales, ajoutant même un solo de guitare d’obédience thrash.
« Witchcraft Salt » démarre par une atmosphère angoissante avant de partir dans un death/thrash puissant, là encore contrasté par un chorus accrocheur et un nouveau solo supersonique (en plusieurs parties, et avec le synthé qui y participe). Enfin, en guise de conclusion, le groupe nous fait une cover de « Deathhammer » d’Asphyx, plutôt fidèle à l’originale.
Ce premier EP de Tria Prima propose donc des débuts intéressants, reflets du gros niveau technique de ses membres, faisant là une sorte de death sympho-atmosphérique plutôt ouvert. Une solide découverte en attendant un album à venir un peu plus tard cette année.
- Solar Sulfur
- Philosopher’s Mercury
- Witchcraft Salt
- Deathhammer