Mumakil – Customized Warfare

3 Commentaires      1 322
Style: grindcoreAnnee de sortie: 2006Label: Overcome Records

Les Mumakil, pour les non-anglophones, ce sont les grosses bestioles utilisées par les armées de Sauron, chez Tolkien. Oui, les oliphants en français. Tout ça pour dire que ces gaillards made in Switzerland se sont choisis un nom qui défini de la meilleure des façons leur musique. C’est lourd, ça écrase, ça fait mal et ça ne s’arrête jamais.

Après une démo qui n’est pas passée inaperçu, c’est le moins qu’on puisse dire, Mumakil nous offre ici son premier album qui les pose d’emblée comme les futurs parrains du grind, il leur suffit juste d’une discographie un peu plus fournie mais au vu de cet impressionnant 1er album et de leurs impressionnantes prestations scéniques, je mets ma main au feu qu’ils deviendront très gros (dans les limites du grind, certes). Alors détaillons un petit peu : Mumakil, c’est les restes de Nostromo, Knut et autres groupes de ce calibre. Musicalement plus proches du premier, les morceaux sont relativement courts et avoinent sévèrement, avec des rythmiques proches de l’épilepsie, d’une précision chirurgicale. Le batteur blaste à tout va, le gratteux mute à tout va et le bassiste suit bien. Quant au chant, il alterne grunts et cris d’une façon assez étonnante et franchement convaincante. A noter qu’il n’y a pas de lyrics (et donc pas de titres), le chant étant utilisé comme un instrument à part entière. Les compos s’éloignent un peu plus de Nostromo que sur leur demo et on sent pointer ici ou là quelques plans Napalm Deathiens ou Rotten Soundiens. Ce n’est pas du grind de rigolos, quoi…

Voici les arguments maitres du monstre. Il faut rajouter à cela une production gargantuesque qui propulse direct nos neurones sur le mur du fond. Alors certes, l’originalité n’est pas spécialement au rendez-vous, mais après tout ce n’est pas ce qu’on demande à ce genre de groupe. On veut de l’efficace, de la testostérone, de la bière et de la bave. Et de ce côté-là, c’est réussi. Encore une belle production grind pour 2006, année fertile dans le style s’il en est !

  1. 32 pistes sans titre
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

3 Commentaires

  1. wakos says:

    aussi doux qu’un massage au papier de verre … ;o)

  2. Julien says:

    Enorme, tout ce qu’il faut pour un super album de grind : mosh parts, parties bien rapides, blasts, des grunts variés graves ou aigus ! Le top par des zicos qui assurent vraiment !

  3. regis says:

    « Alors certes, l’originalité n’est pas spécialement au rendez-vous »
    En restant pur grind, difficile de faire des plans aussi originaux qu’eux. Certains plans n’existent qu’à travers leur feeling de brute. Sans hésitation, le deuxième meilleur album de grind de l’Europe de l’Ouest de 2006, juste derrière Blockheads. Pas pour rien que les deux ont signé chez Overcome et fait une tournée « Blasting Tour 2006 ». Pour ceux qui n’y étaient pas : Ne loupez plus cette joyeuse hécatombe si elle repasse à moins de 8000 km de chez vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *