Tout droit débarqué d’Angleterre, Decimate sort en 2006 son premier album qui fait suite à deux EP (Betrayed to the point of reprisal (2000) et In the name of a god (2001)), qui avaient été assez bien reçus par la critique.
Même si la page myspace du groupe arbore le slogan «metalcore since 2001», le mélange détonnant de nos cinq Britishs lorgne plus vers le hardcore et n’est pas sans rappeler des groupes tels que Biohazard, Hatebreed, Madball, ou encore Most Precious Blood.
Decimate propose des compositions qui empruntent pas mal au NYHC, mais qui sont étoffées par l’apport de nombreux riffs inhérents à la scène death mélodique suédoise et saupoudrées de quelques soli assez honnêtes, mais qui ne marqueront pas plus les esprits.
La section rythmique nous délecte de nombreux breaks qui feront le bonheur des acharnés du pit, ainsi que d’une pléiade de passages à la double pédale judicieusement placés, qui ont pour effet de renforcer l’impact lors des montées en puissance des titres.
En ce qui concerne le chant, ce dernier oscille entre passages tantôt hurlés, tantôt plus calmes, tout en se permettant quelques incartades dans un registre nettement plus death par moments, et en proposant même ça et là quelques growls de derrière les fagots.
Hormis le premier titre qui sert d’intro, les dix morceaux présents sur cet album sont clairement taillés pour la scène, ne s’encombrent pas d’artifices, et vont droit au but.
Même s’il se dégage une certaine énergie des compositions, la linéarité prend vite le dessus en deuxième partie de l’album et un sentiment d’ennui se fait rapidement ressentir chez l’auditeur.
C’est loin d’être mauvais, mais le tout reste quand même très prévisible et trop convenu à mon goût. Le groupe ne prend pas vraiment de risques – tant au niveau des structures proposées qu’au niveau des riffs –, et s’enlise alors dans une succession de titres qui sentent le réchauffé à plein nez et n’apportent franchement rien de nouveau.
En ce qui me concerne, Decimate peine à convaincre avec ce premier album, même si on sent bien que le potentiel est là et que certains titres sont assez sympas. Les influences musicales du groupe sont flagrantes – bien trop même –, mais ce n’est pas en faisant un simple copier-coller des ces dernières qu’il risque de sortir du lot et se faire un nom. La prochaine fois peut-être …
- the beginning (intro)
- my time
- 6 months for a life
- forever alone
- still hope for me
- a lesson learnt
- life fades away
- can’t stop now
- my own way
- 2 steps
- memories
bien efficace ce groupe, l’alternance des voix graves et mélodiques est plutot bien équilibrée, ce qui est suffisamment rare pour être souligné…Une des meilleures surprises de 2007…