Biohazard… groupe qui ne laisse pas indifférent. D’une par sa musique, qui toucha selon les périodes a quelques styles différents, de l’autre à cause de son changement de line-up quasi légendaire. Ici, la rumeur veut que ce Means To An End soit le dernier disque du groupe. Dernier ou pas, ce n’est sûrement pas le plus mauvais que le groupe de Brooklyn a sorti.
Après avoir flirté avec le hardcore plus ou moins punk (Mata Leao), puis plus ou moins rap (New World Desorder/ Uncivilization) voire métal hardcore (Kill Or Be Killed), le groupe revient à un hardcore à la new-yorkaise qui a fait de lui l’un des plus gros vendeurs de disque de la scene new-yorkaise (à défaut d’en avoir fait le groupe le plus respecté).
On adore, on déteste, on respecte son ouverture d’esprit musicale ou on les accuses de vendus… c’est ‘au choix’.
Comment Biohazard allait réagir après les trois précédents disques plutôt en demi teinte ?
New World Disorder, sorti en 1999, était franchement décevant. Uncivilization, 2001, n’était quand à lui pas foncièrement mauvais, puisque d’excellents titres tels que « HFFK », « Unified », « Sellout » ou « Domination » se démarquaient, mais le surplus d’invités (Jamie Jasta de Hatebreed, Roger Miret d’Agnostic Front, Phil Anselmo, Sen Dog de Cypress Hill, Peter Steel de Type O Negative, Kisser et Green de Sepultura …) devenait indigeste et faisait perdre l’identité du groupe. Quand à Kill Or Be Killed, carrément métal, c’est un égarement dans la discographie du groupe. J’aime bien ce disque, sorti en 2003, lourd avec un gros son crade, violent, malgré qu’il soit assez pauvre, sans vraiment d’émotions et de groove.
Means To An End, quand à lui, tends plutôt vers les débuts du groupe mais avec un son plus moderne. En fait, Biohazard tient là l’art de faire du neuf avec du vieux. Les compos sont des mixes des anciens disques, l’aspect punk et rap en moins. Le groupe nous livre donc ici un NY hardcore efficace et rentre dedans.
Les titres composant ce dernier né sont en fait dans la veine de ceux de Urban Discipline et de State Of The World Adress mais avec un son plus métallique, plus ‘moderne’ bien qu’étant crade et reconnaissable (Biohazard’s touch). Le chant quand à lui est agressif. Graziadei et sa voix aiguë, Seinfeld et sa grosse voix grasse hurlent autant que sur le disque précédent, et on préfère les entendre comme ça. Certains morceaux sont bien accrocheurs, comme « Kings Never Die », « Don’t Stand Alone », mais mes préférés restent « To The Grave » et « Set Me Free ».
Le groupe crache toujours sa haine à la face du monde. Discours toujours aussi pessimiste, toujours aussi désolant, mais toujours aussi efficace. Kill Or Be Killed était la vision de l’état de New York après l’attaque des Twin Towers, la perception du monde par Biohazard sur ce Means To An End est tout aussi négative.
En fait, le groupe est même encore plus dur qu’avant. Ayant été décrié à un certain moment, il était en stand by. Ce disque la met les points sur les I. Biohazard est de retour, brutal mais avec une identité.
Biohazard, groupe mal-aimé, groupe adoré, ne laisse pas indifférent. C’est d’ailleurs un des rares groupes de hardcore new-yorkais à avoir tenté des expérimentations, au risque de se faire taxer d’opportunistes. Quoi qu’il en soit, ce nouveau disque ravira a peu près tous les fans du groupe, qu’ils soient fans de la première ou dernière heure. Un bon disque qui relance la carrière essoufflée du quartet de Brooklyn. Biohazard comes back, mais pour combien de temps?
- my life, my way
- the fire burns inside
- killing to be free
- filled with hate
- devotion
- break it away from me
- kings never die
- don’t stand alone
- to the grave
- set me free
Biohazard est l’un des rares groupes de Hard-Core figurant dans ma discothèque (J’ai 4 albums d’eux je crois). J’ai adoré adore State… Puis j’ai décroché depuis NWD (Que j’aimais pas mal d’ailleurs, assez dansant ;O)- Uncivilization m’a passablement gonflé (Trop d’invités comme tu le soulignes Crusto) et j’ai perdu le groupe d’oreille (Bah oui, pas de vue LOL). Peut-être vais-je me pencher sur ce dernier effort, histoire de voir si Bio me fait toujours bouger !
Un album sympathique et efficace.
En fait je pense que le statut contreversé de Biohazard est dû entre autre à leur origine middle class, un peu en décalage par rapport à leur discours… Après avoir le nez dans la merde pour avoir le droit de la pointer du doigt, là est la question virant parfois au grandguignolesque…
Il va faire quoi maintenant Evan ? Se reconvertir dans le porno ?
Ce n’est pas déjà fait?
« malgré qu’il soit assez pauvre »
–> Argh! « Malgré que »!
Sinon album que je trouve correct, sans plus. Je lui prefere toujours les plus ancien Urban Disciplin ou State of the wolrd adress
« malgré que » et « sinon » powa (smiley qui tire la langue!) – saoulant à ce sujet les mérovingiens!
Faut savoir parler français c’est tout bande de tâches!