Vargsang – Werewolf of Wysteria

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Style: black metalAnnee de sortie: 2008Label: Undercover Records

C’est depuis la grotte teutonne que le râle nous parvient,dans un emballage que les anciens apprécieront toujours autant.Vargsang ne dérogera pas à la règle pour nous appliquer la formule habituelle qui lui sied à ravir,celle d’un true black des familles rocailleux et heurté dans la plus belle tradition germanique.

Pas besoin de faire un exercice de numérologie pour affilier le binôme à l’héritage de Darkthrone, Call of the Nightwolves et Throne of the Forgotten taillaient déjà dans le gras les riffs à la mesure des géomanciens du verbe occulte,s’épanchant avec une soif tout ce qu’il y a de plus insatiable sur les trésors que les norvégiens projetaient dans l’inconscient collectif pour lever les armées de mages noirs à la gloire de la Bête.
Avec Werewolf of Wysteria on reste farouchement accroché à la colline, l’appel de la nuit émeut le lycanthrope, les mid tempos s’activent dans un roulement monotone le temps de hisser les couleurs, les blasts émaillent le ciel de lit pour la tonte des rêves paresseux et quand sonnent les quelques rares claviers du disque ce n’est pas pour nous embrumer ou jouer avec les images d’un passé encore vivace avec toute la démesure que l’on reconnait à certains, de ce point de vue Vargsang semble être resté le même préférant le sentiment épique pure que renvoit son true black à la frauduleuse grandiloquence héroïque qui aurait pu nous bassiner si les nappes avaient été servies avec la gouaille d’un claviériste au tempérament paganique volubile.

 

Ici c’est l’authenticité qui prime, même si l’animal a ajouté de l’eau dans son vin, en veut pour preuve des titres comme « Sadistic act of Torture » ou « Werewolf of Wysteria » pratiqués dans les règles de l’art. La construction de l’album se veut cependant beaucoup plus hétérogène qu’il n’y parait, le riffing bien qu’endolori par sa verve true, assaille avec exigence les parties charnues des tympans passant en revue les figures imposées avec une aisance tout ce qu’il y a de plus significative mais s’autorisent parfois la digression dans l’assonance celtique avec un « Cursed by Hatred and Death » tout ce qu’il y a de plus héroïque.

L’ex Graven tapait déjà dans le dur,Vargsang avec son nouvel album ne délaisse pas totalement les plaines que les loups ont adopté livrant ici un disque solide, qui semblera plus accessible que ses précédentes salissures à l’efficacité communicative, une maturité à fleur de peau pour faire hurler le chercheur d’or noir sous la lune les nuits où l’underground se promène sous vos fenêtres.

 

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