Slipknot – All Hope Is Gone

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Style: neo metal bourrinAnnee de sortie: 2008Label: Roadrunner Records

Tout espoir s’est envolé ? Pour qui ? Pour quoi ? En ce qui me concerne je n’espérais rien de cet album, amateur des deux premiers méfaits des masqués de l’Iowa mais ayant zappé leur 3ème album, The subliminal verse. Aussi je n’avais pas particulièrement espoir d’entendre un bon album en posant mes oreilles sur le dernier Slipknot. Je n’attends pas de retour aux sources, je n’attends pas de changement dans la continuité ni de revirement de situation qui verrait le gang de Des Moine donner le true black dépressif. Bonjour la crédibilité de toute façon. Oui Slipknot a des détracteurs, un bon paquet même, et particulièrement sur les webzines métal ou affiliés (ils en avaient aussi dans le public du fury fest 2004). Mais peut-on leur donner tort ? Après tout Slipknot c’est un peu le blockbuster du métal, le fast-food de la musique extrême, la DDE de la musique (9 dans le camion mais seulement 5 qui bossent… heu excusez-moi je m’égare). Comme au ciné, on aime par moments se vider la tête avec un disque en laissant son cerveau au vestiaire, on a pas tous les jours envie de se farcir du Lynch, du Kubrik. Et là je me rends compte que je suis déjà en train de m’excuser de ne pas incendier ce groupe. Parlons musique alors (pour ceux que ça intéresse).

N’espérez donc pas adhérer à cet album si Slipknot n’a jamais été dans vos petits papiers. Slipknot fait du Slipknot. Et pour couronner le tout Slipknot fait du Slipknot ayant bouffé du Stone Sour, vous savez, le projet solo de Corey Tailor, hurleur du club des neuf. C’est un miracle si à ce stade de la chronique il me reste encore des lecteurs. A leur brutal-néo des débuts, s’ajoute désormais une bonne dose de rock US qui permet à Corey d’exploiter toute l’étendue de ses capacités vocales. Et ça marche. J’aime bien les deux premiers Slipknot mais j’ai tendance à les trouver lassants sur la longueur. Six ou sept titres et hop on range. En alternant les tempi le groupe évite l’écueil de la répétitivité et donne d’avantage de force à ses cotés énervés. Bon il ne faut pas se leurrer, on ne retrouvera pas non plus la folie des titres de l’album éponyme mais il y a un temps pour chaque chose. Bon d’accord ce temps-ci n’est pas à l’expérimentation mais je trouve souhaitable aussi que le groupe ne cherche pas à se faire passer pour ce qu’il n’est pas dans l’unique but de trouver grâce aux yeux de certaines personnes. Le coté blockbuster musical est assumé à 200 % et tout est mis en œuvre pour que la mission soit parfaitement exécutée. Refrains calibrés mais imparables, un single (“Psychosocial”) ultra efficace avec un chant scandé sur une rythmique martiale (et un refrain imparable évidement), une balade… oui une balade (“Snuff“), fort plaisante pour peu que l’on ne rejette pas sans discernement tout ce qui s’y apparente. Elle vaut bien un “Don’t cry” ou un “Nothing Else Matters” (oui j’aime ces titres, je préfère largement entendre ça à la radio que le “Umbrella” de Rihanna).

Alors ne soyons pas sourds non plus, l’album contient bon nombre de plans qui respirent la facilité ou la redite (le refrain de “Butcher’s Hook” qui rappelle celui de “Spit it out” sur l’eponyme) ou alors dispensables (certains soli, pas le fort du groupe de toute façon et par extension pas le fort des groupes apparentés néo). Le titre “Gehenna” qui se veut sans doute malsain s’avère plus pénible qu’autre chose.

Finalement Slipknot c’est un peu le Big-mac du métal. On sait que ce n’est pas de la grande cuisine, c’est facile à avaler une fois les cornichons enlevés, et ça fait du bien par où ça passe même si on sait clairement qu’on en sera vite lassés.

Ps : un mot sur l’édition limitée : Un très beau double digipack avec un superbe livret de 40 pages (malheureusement retenu par aucune fente ou encart, très pratique tiens). 3 titres bonus allant du sympa (“Child of burning time”) au dispensable (un remix de « Vermillon pt. 2 ») en passant par le détestable (« ‘Til we die »). Et le principal : un DVD montrant l’enregistrement du disque. On y voit tous les membres (démasqués, même si aujourd’hui tout le monde connaît leur tronche) enregistrant leurs parties lors de longs plans fixes. Le tout entrecoupé de séquences avec peu d’intérêt. Une édition pas vraiment indispensable donc, sauf pour les amateurs de graphisme (dont je fait partie).

  1. execute
  2. gematria (the killing name)
  3. sulfur
  4. psychosocial
  5. dead memories
  6. vendetta
  7. butcher’s hook
  8. gehenna
  9. this cold black
  10. wherein lies continue
  11. snuff
  12. all hope is gone
  13. child of burning time (bonus track)
  14. vermilion pt. 2 (bonus track)
  15. ’til we die (bonus track)
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4 Commentaires

  1. ZSK says:

    pour ma part, album bien en-dessous de The Subliminal Verses que j’aime bien, et encore aujourd’hui. « Gematria » et « All Hope Is Gone » butent, le reste fait trop « Stone Sour en un peu plus énervé ». j’accroche pas du tout à la plupart des refrains, que je trouve parfois trop forcés… d’ailleurs lorsque « Psychosocial » est sorti en single je ne l’avais pas aimé, maintenant je trouve que c’est un des meilleurs titres de l’album! bref, à oublier pour ma part, je préfère me remettre le dernier Stone Sour que je trouve plus que potable…

  2. krakoukass Krakoukass says:

    D’accord avec mon camarade Joss. Album sympathique, mais qui va vite aller prendre la poussière chez moi. On est très loin de la folie géniale du premier album, et ce qui reste est un peu trop commercial/us (l’influence Stone Sour est vraiment trop palpable, dommage que Taylor n’arrive pas/plus à changer de filtre en passant d’un groupe à l’autre) pour assurer une réelle longévité à cet album. Du coup l’écoute est agréable, mais jamais mémorable… Largement inférieur aux 2 premiers, l’album est (dans un genre différent, plus mainstream, moins aventureux) du niveau du précédent pour moi et très marqué du sceau de l’inégalité.

  3. Nawak Genius says:

    Pareil que vous !! Quelques titres assez accrocheur mais sinon on tombe vite dans la banalité. J’aime beaucoup le titre « All Hope Is Gone » , c’est peut etre même mon préféré du CD…
    Enfin bref, Adieu l’epoque « Wait and Bleed » :(

  4. americo says:

    je ne sait pas comment telecharger ses sic

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