A hill to die upon – Omens

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Style: Black DeathAnnee de sortie: 2011Label: Bombworks Records

Messieurs, vous n’avez pas le monopole du coeur… qu’on lacère et réduit à néant via des rythmes et des riffs démoniaques. Voilà ce que pourraient dire les Américains d’A hill to die upon aux Polonais de Hate ou Behemoth si jamais David Pujadas avaient l’idée saugrenue d’organiser un débat pour l’une des sorties black death de l’année 2011.

Mais je vais un peu vite en besogne, il s’agit quand même de faire une petite présentation de l’album qui m’a accompagné ces derniers temps dans mes envies de tout casser.

Rassurez-vous ça va aller vite : en 2004, deux frères décident de montrer que les USA peuvent venir taquiner la vieille Europe et plus précisément l’Europe de l’est. En 2008, une demo de 2 titres voit le jour, titres que l’on retrouvera en 2009 sur le premier album Infinite titanic immortal. Deux ans plus tard, Omens débarque sur nos plages et pas vraiment à la tête d’un pédalo.

Vous vous doutez bien que je ne me suis pas permis de placer au bout de 2 lignes des noms aussi évocateurs que Behemoth et Hate si je n’avais pas amené dans ma besace un album capable d’être placé à leurs côtés sans rougir.

Sur le plan de la technique et de la prod’, rien à redire, c’est de la grosse artillerie qui tape dans le ventre avec un bélier forgé, comme il se doit, chez Belzébuth Inc. Ça tape fort et sans détour dans la mesure où il n’y a pas traces ici de samples ou de synthés atmosphériques. Le chant, littéralement démoniaque sur la tuerie « I come as black fire », est plutôt brut et ne s’est pas vu, contrairement à d’autres, exagérément bénéficier de 3kg d’effets permettant de faire croire qu’avec les couilles du monsieur derrière le micro on pourrait confectionner 2 fléaux d’armes pour Dolph Lundgren.

Pour autant, on n’a pas affaire à une bande de bourrins sanguinaires incapables de proposer des nuances dans leur façon de concevoir la destruction du monde et l’avènement du Malin : un piano sur les dernières secondes de « I come as black fire » (attention ça fait bizarre au début même si c’est à la fin), un très bel instrumental acoustique (Nehushtan) légèrement torturé annonçant que la bataille va rapidement reprendre ses droits et une variété de rythmes salutaire (et jouissive : les break thrashy de « May the thing be destroyed » ou « The chant of mighty offspring » ; la surprenante reprise de « Satan, your kingdom must come down », vieux standard folk américain) évitent au groupe de tomber dans la surenchère de violence guerrière.

Évidemment, y’a le petit plus bien sympatoche qui fait la différence avec les simples suiveurs : un côté old Dissection/Naglfar qui inscrit encore un peu plus A hill to die upon dans la tradition de la froide Europe.

Dix titres, dix perles, en ces temps complexes contentons-nous de calculs simples : Omens est une perle.

Tracklist:

1. Darkness That Can Be Felt

2. The Perfection of Evil

3. Adept in Divinity

4. The Chant of Mighty Offspring

5. Heka Primus (Ordo Norma Mysterium)

6. I Come As Black Fire

7. Nehushtan

8. May the Thing be Destroyed

9. Satan, Your Kingdom must come Down

10. Ancient Enemy of Death

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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