Après Gorlvsh, voici Junkowl, nouveau signe que la scène montréalaise est en constante ébullition. Jeune formation née en 2017, le groupe s’est taillé une petite renommée en remportant en 2019 « En Route Vers Heavy Montréal », concours leur ayant permis de fouler la scène pendant le prestigieux festival Heavy Montréal. Un an plus tard, Junkowl sort donc ce Making Out With My Death, premier album aux dix titres énergiques alternant entre riffs stoner et furie punk hardcore.
Semblant de prime abord s’inscrire dans la lignée d’un Every Time I Die (l’ouverture « Snakecharmer ») et de leurs compatriotes Cancer Bats (« Quarantine Us All »), Junkowl ne s’enferme pourtant jamais dans un schéma attendu. Ainsi l’on passe de surprenantes vocalises façon Jonathan Davis (« Shake Me ») à du stoner groovy « Dead Hooker » jusqu’à un espèce de gros néo metal (« Little Scum ») sans que le grand écart stylistique ne dérange outre mesure, chaque titre possédant un beau pouvoir d’accroche grâce à un son de bûcheron (basse et batterie appuyant bien fort) et un chanteur très en verve.
La seconde partie de Making Out With My Death poursuit dans cette alliance de groove et d’agression (« Sickness Lives », « Relapse ») avec la même faculté à sonner brut et efficace quoi qu’il arrive (le très bon « Straitjacket » avec ses irrésistibles riffs hardcore’n roll). Nerveux mais accessible, ce solide premier album sans prétention est un plaisir immédiat qui devrait ravir les amateurs de stoner ou de hardcore qui aime prendre des libertés.
- Snakecharmer
- Quarantine Us All
- Shake Me
- Dead Hooker
- Little Scum
- Crawling Up My Feet
- Sickness Lives
- Relapse
- Straijacket
- 10,000 Vultures