C’est un déluge de décibels. Un mur de bruit heurtant vos tympans dans un rare fracas. La neige électrique semble magnétique et attirer tous les éléments métalliques des environs, ne rajoutant que plus de poids à ce colosse noise qui vous vient de vous percuter. Monno (avec deux N, de Suisse, pas du Japon) ne […]

Monno (avec deux N, de Suisse, pas du Japon) ne fait pas dans la demi-mesure. Ici, la formation est originale : voix, laptop, batterie, basse mais pas de guitare. L’instrument adoré des rockeurs a été remplacé par un saxophone électrique : une excellente idée. C’est unique. C’est extrême. Ca va loin. Très loin. Trop loin même, pour ceux qui n’ont pas été prévenus ou ont été mal informés. Si vous aimez le magma sonore de Lightning Bolt, l’écrasement produit par Sunn O))), le côté maniaque de Melt Banana, ce disque devrait largement vous combler. Physique, l’expérience semble valoir le coup sur scène. En effet, presque un titre sur deux a été enregistré lors d’un concert. Et la différence avec les versions studio passe inaperçue. Un excellent point qui donne du crédit et plus qu’envie de se déplacer.

Furieuse, dense, les doigts dans la prise jusqu’au coude, la musique de Monno dévaste tout. Tout.

PS : On va reparler très prochainement de ce combo hors du commun puisque leur nouvel album, Ghosts, va atterrir dans les bacs à la fin du mois de novembre. A suivre, donc.