Abyssal Rift – Extirpation Dirge

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Style: doom/death atmosphériqueAnnee de sortie: 2023Label: Sentient Ruin Laboratories

Les nouvelles rencontres, l’amitié voire l’amour, c’est bien agréable. Alors quand ça se passe sous l’égide de Sentient Ruin, autant dire que ça vire au cauchemar (mais dans le bon sens du terme !). Abyssal Rift, c’est donc un duo international constitué de groupes 100% Sentient Ruin: Matt Auxier (chant/instruments – 6th Circle, Ash Prison) s’est donc acoquiné avec l’irlandais David Mahoney (batterie – Unyielding Love) pour faire du bruit longue-distance sous la forme d’Abyssal Rift.

Et s’il y a des abysses, on a de fortes chances d’avoir du doom/death là-dedans ! Pas de surprise de ce côté, ce sera bien la ligne directrice de ce premier album Extirpation Dirge. Or, le duo a souhaité se sortir des habitudes du style bien qu’il en épouse les caractéristiques principales (voix ultra caverneuse, riffs moribonds s’étendant sous un poids écrasant) pour les enrichir d’atmosphères plutôt variées avec des lignes qui s’éclaircissent régulièrement sans jamais sonner hors de propos.

Ainsi, le duo propose entre deux assauts en slow motion une sorte d’apaisement dès l’ouverture « The Plague » où les notes de guitare étonnamment propres viennent ajouter une dose de sinistrose en plus, ou encore le dernier tiers de « The Rune » qui nous assène une hypnotique accélération black metal (sans voix). Et que dire de l’intro aussi biscornue qu’inquiétante de « The Magister » – qui intègrera un peu plus tard du chant clean quasi incantatoire – montrant là toute l’étendue des possibles chez Abyssal Rift.

Un break sinistre très mélodique (« The Scourge »), des progressions psychédéliques (« The Eye », terminant par des voix trafiquées anxiogènes) et une conclusion mélangeant vélocité, pesanteur et sentiment d’élévation (oui tout ça à la fois – « The Mourning ») se signalent sur la seconde partie de cet album. Monolithique mais assez mouvant pour ne pas lasser l’auditeur, désorientant mais retombant à chaque fois sur ses pattes, Extirpation Dirge propose un death/doom qui n’en est pas vraiment, qui expérimente et qui subjugue finalement. Grosse saveur !

  1. The Plague
  2. The Rune
  3. The Magister
  4. The Scourge
  5. The Eye
  6. The Mourning

beunz
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