Le millésime 2007 de Sunn O))) se savoure très noir. Même si on ne baigne plus vraiment dans les relents black metal du bien nommé Black One ou le « simple » drone metal des précédents opus, la voix d’Attila Csihar qui résonne dans les méandres de cet Oracle est si sinistre qu’elle vous glace le sang… Bien plus que n’importe quel disque emblématique de l’art noir. Les fines clochettes et les voix de moines bouddhistes marquent davantage le côté cérémoniel et ésotérique de l’oeuvre des encapuchonnés. Aux premiers abords l’ensemble peut paraître plus lumineux – car plus « light », plus éthéré – mais il n’en est rien. Car si lumière il y a, c’est celle provenant de cierges disposés en pentacle ou de néons blafards parcourus par les cafards. Autre nouveauté: l’incorporation de bruits bruts tels que ceux de marteaux-piqueurs…
Oracle ou la bande-son de vos messes noires urbaines. Un appel au versant le plus sombre de la spiritualité.