Pour sa réédition par Ferret par l’intermédiaire de Roadrunner, ce premier album éponyme de Killswitch Engage, sorti en 2000, a été remixé et remasterisé par le guitariste du groupe, Adam Dutkiewicz, qui a aussi produit entre autres Unearth, He is Legend, All That Remains, Every Time I Die, From Autumn To Ashes et j’en passe.
Donc l’album est remis au niveau de leur dernier album en terme de production et je dois dire qu’il en avait grandement besoin, cette réédition sonne terriblement bien. Même si rien n’a été réenregistré, tous les sons ont été améliorés, des effets supplémentaires ajoutés.
Avec cet album Killswitch Engage posent les fondation d’un metalcore du 21ème siècle et lancent toute une nouvelle vague qui partira de leur état du Massashussets avec ces 9 morceaux mélangeant habilement les influences variées du groupe en musique extrême, du hardcore au death mélodique scandinave en passant par le heavy.
Loin d’être de tout repos, la musique de KsE est intense, aggressive, et cet album recèle toute la fougue de leur jeunesse encore à l’état brut alors que leur son deviendra plus mélodique et donc plus abordable sur leur album suivant qui les consacrera, Alive or just Breathing.
La double pédale pétarade, les riffs sont bien lourds et tranchants, le son massif n’est pourtant assuré que par un seul guitariste, Joel, il comporte donc moins de riffs de guitare doublés à la melodeath, privilégiant les moulinettes plus rentre-dedans. Adam était à l’époque encore batteur du groupe. Il prouve d’ailleurs ici tout son génie musical, étant passé sans problème de la batterie à la guitare en maîtrisant le sujet dans les 2 cas.
Les voix très variées, tous les registres de cris étant accessibles au génial Jesse Leech, ainsi que le chant, placée d’une voix limpide tout en restant puissante sur quelques refrains ou intermèdes plus calmes dans les morceaux, mais plus sporadiquement que sur Alive or just Breathing ou que son remplaçant Howard Jones sur le dernier album du groupe.
Sa façon de poser sa voix, de moduler les textures des hurlements les plus vindicatifs aux chants les plus émotifs est vraiment mémorable et deviendra l’un des caractères forts du groupe.
Mais l’intérêt majeur de Killswitch Engage est leur science du riff, leur songwriting à ce sujet est éloquent, chaque morceau est une bombe d’énergie accumulée prête à exploser, ultra-puissante sans pour autant être extrèmement violente. Impossible pour un amateur de metal comme de hardcore de ne pas headbanguer sur les rythmiques incisives et les mélodies accrocheuses que le groupe égraine au long de ces 9 titres.
On remarquera que les 4 titres de leur démo de 1999 sont aussi présents à la fin de l’album. Ils montrent bien l’évolution du son du groupe, et sont tout aussi intéressants même si plus anecdotiques, la production laissant évidemment à désirer
Revenus au meilleur de leur forme après la perte de leur batteur et de leur chanteur en début d’année dernière, Killswitch Engage est clairement le leader de la NWOAHM et ce premier album éponyme en est la pierre angulaire, tout fan des derniers albums du groupe se doit de connaître ce 1er album de ce groupe destiné à devenir culte, à la manière d’un Pantera dans les années 90, Killswitch sera forcément un groupe marquant des années 2000.
- temple from the within
- vide infra
- irreversal
- rusted embrace
- prelude
- soilborn
- numb sickned eyes
- in the unblind
- one last sunset
- prelude (bonus 1999 demo)
- soilborn (bonus 1999 demo)
- vide infra (bonus 1999 demo)
- in the unblind (bonus 1999 demo)
Album bien plus brutal que ce qu’ils feront par la suite avec beaucoup moins de chant clair, et ça c’est pas un mal!
Album marquant des années 2000 tu pousses un peu quand même Jonben lol…