Treha Sektori – Endessiah

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Style: Ritual Dark AmbientAnnee de sortie: 2013Label: Cyclic Law

Treha Sektori est un one-man band derrière lequel se cache le français Dehn Sora, graphiste qui a notamment travaillé certains visuels de groupes comme Ulver ou Omega Massif. Endessiah, second album de l’entité, est sorti en octobre 2012 sur le renommé label canadien, Cyclic Law.

Depuis bien longtemps, j’ai tendance à faire confiance aux groupes signés chez Cyclic Law qui a une solide réputation en matière de dark ambient. C’est en regardant le catalogue sur le site du label que j’ai découvert Treha Sektori. Artwork bien foutu, trailer alléchant, tout était réuni pour susciter ma curiosité. Encore une fois, la curiosité a du bon puisque la pièce de 44 minutes qu’est Endessiah est une véritable invitation au voyage introspectif.

L’ossature de l’album est fondée sur un socle dark ambient rappelant Northaunt ou Kammarheit (« Berh Ehn Confession ») dans les textures atmosphériques. Sauf que Treha Sektori ne se cantonne pas à cela et le premier point marquant qui révèle la force de l’opus réside dans cette capacité à utiliser le volume, l’intensité du son en tant que fil conducteur maintenant l’auditeur sous tension. Cette manipulation auditive est un tour de force remarquable et prenant à souhait : les boucles à 2’20’’ sur « Vocerah » qui amènent progressivement vers une ouverture pleine de puissance à 4’30’’ sont l’un des exemples forts et représentatifs. Voix susurrées, chuchotements entrecoupés (« Vorah Esyeh Konteriah »), nappes de chœurs, beats tribaux : la vision de la dark ambient par Treha Sektori est rituelle, mystique et empreinte d’une forme de sérénité d’où émane une sagesse solennelle.

D’autre part la musique de Treha Sektori est purement visuelle. Les titres défilent comme des visions toujours plus précises d’un seul paysage figé. Cependant ces visions sont en permanence ponctuées de plans serrés sur un élément de l’environnement ou sur un évènement particulier qui se déroulerait non loin de là. L’inévitable plongée qu’est « Despraorehn » illustre très bien ce sentiment. C’est alors que s’achève le voyage onirique  au pied du mont « Alterah Ethi Endessiah » et ses impressionnantes 14 minutes. Le vent y est plus noirâtre, les âmes y sont plus nombreuses dès 3’00’’ et forcément le cœur est plus haletant. Et puis il y a cette longue ascension accompagnée d’une guitare aux accords latents avant l’accès au sommet guidé tranquillement par des battements irréguliers. Délivrance.

Endessiah est un petit joyau qui vaut le détour. Il serait dommage de passer à côté de peur d’entendre un énième projet dark ambient reprenant les bases classiques du genre. Que vous aimiez ou non le style, force est de constater que cet album est un appel à l’esprit, ni plus, ni moins.

Tracklist:

1- Berh Ehn Confession (8:40)
2- Vocerah (6:08)
3- Solvah (5:06)
4- Vorah Esyeh Konteriah (3:45)
5- Despraorehn (6:26)
6- Alterah Ethi Endessiah (13:47)

www.cycliclaw.com

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