Rort est un groupe australien assez confidentiel. Formé en 2008, c’est seulement cette année que le groupe de Melbourne fait gentiment remuer la toile, enfin surtout les blogs spécialisés en musiques extrêmes.
Warpath, leur dernier album en date, propose donc 14 titres tous plus brutaux les uns que les autres: le grindcore s’accouplant au punk et au hardcore dans une orgie graisseuse du meilleur effet. Souvent rapides grâce à un goût certain pour le blast des familles, souvent groovy par l’apport de riffs joufflus 100% efficaces ralentissant parfois pour qu’on leur accorde un petit crédit sludge, ces compos plutôt homogènes ont tout ce qu’il faut là où il faut pour séduire l’amateur des productions estampillées A389 Recordings: du grain thrashisant histoire de rameuter les fans de Power Trip ou Noisem, des attaques grindisantes ultra nerveuses pour le côté Left For Dead ou Homewrecker, et puis il y a cette voix aussi rocailleuse qu’agonisante, râlant puis éructant avec un rendu se situant quelque part entre Ringworm, Xibalba et Integrity, de la voix de cancéreux en phase terminale se mariant parfaitement avec le déversement de rage quasi ininterrompu de Rort.
Décrit ainsi, Warpath peut sembler paradoxalement trop monotone et trop varié dans ses assauts, pourtant cet album glisse tranquillement grâce à des durées souvent très courtes (moins de deux minutes en moyenne), une véhémence exacerbée et une variété riffique plaisante (les ralentissements pesants ainsi que des moshparts s’intégrant sans problème à ce magma de violence).
Bref, sans foncièrement se distinguer de la masse de groupes évoluant dans un créneau plus ou moins proche, Rort a le mérite de balancer un cocktail de violence sauvage et immédiate, qui va droit au but et fait donc pile ce qu’on lui demande. Warpath = la guerre.
https://www.youtube.com/watch?v=1ZyKB0F3aoU
- Failure
- Vice Grip
- Bed Of Dirt
- Purgatory
- Pain
- Gut Feeling
- Written Off
- Justice
- Spite
- Blinded
- Disgust
- Relapse
- Madness Strikes
- Warpath