Fondé en 1992 du côté d’Helsinki, Lord Of Pagathorn a connu quelques pauses dans sa carrière (entre 1994 et 2010 a été la plus conséquente) mais a semble-t-il relancé la machine, livrant ici son second long-format, quatre ans après Nekros Philia, le premier. Le groupe finlandais joue du black metal, mais tente d’en donner l’image la plus raw et virulente qui soit.
« Back to basics » pourrait-on dire. Lord Of Pagathorn la joue plutôt old-school, ne s’encombre d’aucun effet ni d’atmosphère mélodico-pompeuse. « Evil To Destroy Evil » donne le ton après une courte intro, les riffs mid-tempo (majoritaires sur de nombreux titres de cet album) sont incisifs, tout autant que les vocaux aussi arrachés que perçants du vocaliste/homme à tout faire (il est seulement accompagné d’un bassiste). Tout en sonnant true et authentique, le groupe ajoute à sa constante agression d’excellentes mélodies riffiques, sonnant pas loin d’un Craft ou d’un Carpathian Forest. Quelques blasts sont aussi à mettre à l’actif de ce Daimono Philia comme pendant le très bon « Builders Of The Higher Places », contenant un petit côté Satyricon pas dégueulasse et une mélodie en trémolo fédératrice.
Vous l’aurez sûrement compris, Lord Of Pagathorn n’entend pas renouveler le genre, Daimono Philia est simplement un bon album de black metal à l’ancienne sans compromis, pas complètement transcendant mais hautement appréciable. A vous de tester.
- Intro: Nietzscherion
- Evil To Destroy Evil
- Ghosts Among Us
- Prayer Of Desecration
- Rise Of The Celestial
- Builders Of The Higher Places
- The Spirit Of Perversion
- Spiritual Spiral Stairs
- Throne Of Lucifer