Maeth – Whaling Village

Pas de commentaires      899
Style: atmospheric math doom post-rockAnnee de sortie: 2018Label: Minnesconsin Records

Dans le genre découverte-inattendue-devenant-un-album-qu’on-pourrait-écouter-en-boucle, voici Maeth, groupe du Minnesota actif depuis 2011 et déjà auteur de trois albums avant ce Whaling Village. Majoritairement instrumental, le groupe réalise un mélange de genres à tendances progressives, du rock au doom en passant par le post-rock (et même un chouia de black metal et de stoner). Tout ça fait beaucoup mais le quintet a le chic pour sonner personnel et cohérent.

Du haut de ses onze minutes, « Everything Is An Orchid, » nous accueille dans leur univers dense, tranquille d’abord où une ligne de guitare post-rock (accompagnée de cymbales) vient installer une atmosphère faussement paisible avant que la distorsion ne vienne se joindre au tableau. Un côté virulent qui viendra ensuite s’épaissir quand une voix hurlée (assez lointaine cependant) s’amènera histoire de renforcer le désespoir ambiant. Mais Maeth surprend davantage encore, notamment lors de l’accalmie suivante, en ajoutant même une flûte à cette envoûtante séquence qui se musclera à nouveau sur son final. Une impressionnante ouverture telle la rencontre de la Belle et la Bête laissant sans transition place à son successeur.

« ˈsɪksˈtiːn əʊ​-​naɪn, » repart dans du riffing assez lourd avec le retour de cette voix se fondant dans le décor. Une introduction assez groovy qui sera suivie par un passage post-rock où notes de guitare inventives et basse puissante viendront donner un côté Russian Circles à cet excellent titre se terminant lui aussi avec fracas. Et ce n’est encore pas fini puisque « But I Am Shafts Of Light. » vient donner le coup de grâce en presque un quart d’heure. Encore un titre où rien n’est à jeter, de ses atmosphères contemplatives à ses montées en tension en passant par de flamboyantes explosions (parfois secondées par le retour des cris de douleur), bref un foisonnement d’idées pour des montagnes russes d’émotions qui rappellent un peu les excellents Dionaea (dont j’espère ardamment une nouvelle sortie !). Un album qui désoriente un peu au départ mais dont les nombreux tiroirs renferment bien des trésors, une tuerie (à prix libre !) recommandée aux amateurs de musiques oniriques et aventureuses.

  1. Everything Is An Orchid,
  2. sɪksˈtiːn əʊ​-​naɪn,
  3. But I Am Shafts Of Light.

Bandcamp

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *