Dekadent – Venera : Trial & Tribulation

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Style: dark metal mélodique devin townsendienAnnee de sortie: 2011Label: G - Records

Cinq ans après leur premier album, les Devin Townsend du black metal sont de retour avec un troisième album (le 2ème, The deliverance of the fall date de 2008). Enfin je devrais plutôt dire la version black du Devin Townsend band est de retour.

L’expression est un peu facile et sonne comme un mauvais sticker promotionnel, j’en conviens. Pourtant, en 2006, Manifestation of seasonal bleeding n’avait pas vraiment mis mon imagination à rude épreuve pour trouver quelques repères et je vous mets au défi de ne pas penser au Canadien à l’écoute, par exemple, de « False Endearment ».

Ah et puisqu’on en est à parler de facilité, je préfère préciser tout de suite que faire entrer Dekadent dans cette catégorie de metal extrême qu’est le black metal relève presque de la fumisterie. Car, à part le rythme supersonique de la batterie, la majeure partie des vocaux et un son quelque peu incisif des guitares rythmiques, il est peu probable de voir le nom du groupe sur la même affiche que Blasphemophagher ou Gorgoroth.

On est plutôt dans la lignée de Soilwork période Natural born chaos si je devais faire un parallèle où l’ombre du sieur Townsend serait encore présente.

Ce que la pochette laissait présager n’est pas évité : c’est joli, c’est bien fait mais c’est propre.

Alors oui je sais, ma réaction n’est pas logique puisque j’avoue moi-même considérer n’avoir pas vraiment affaire à du black metal ; il serait donc crétin de reprocher l’absence de rawhitude chère à Ségolène.

Mais, que voulez-vous, même les chroniqueurs sont aussi cons que la moyenne et je n’échappe pas à la dure réalité des statistiques. J’ai bêtement focalisé sur certains passages (notamment ceux de la bombe « Craven ») pour envisager un temps de qualifier la musique de Dekadent de black mélodique épique.

Et puis, après tout, peu importe les étiquettes, je ne travaille pas (comme un esclave des temps modernes) chez Eklektik pour rien, l’ouverture d’esprit c’est notre credo.

Qu’en est-il donc de la qualité intrinsèque de l’oeuvre slovène ? Eh bien ça dépend. Ça dépend des titres. Incroyable constat s’il en est qui doit vous amener à comprendre que j’ai navigué entre la claque sur la joue pour tenter de vérifier que je ne rêvais pas et… la claque sur le front pour tenter de vérifier que je ne m’étais pas trompé de fichier en faisant « ajout dans la liste de lecture ».

Je l’ai déjà évoqué un peu avant, « Craven » est un bijou, une vraie pépite. « Paramours in vain » est un très bon titre. La majeure partie de Day of solace est superbe (un petit côté Infinity de qui vous savez). Voilà pour ce qu’il convient de mettre sans hésitation au crédit de Dekadent.

Cependant, certains passages frisent le ridicule : l’alliance vocaux black/mélodie gentillette, voire sirupeuse n’est franchement pas du meilleur effet (on imagine le public sortir les briquets sur « In pulchritude adorned » ou la grognasse que vous allez tirer dans les chiottes entre 2 bières poser sa tête sur votre épaule pendant l’instrumental « Trial & Tribulation»), les synthés de Day of solace ne sont pas toujours heureux ; la lead de Thralldom fait penser à du Richard Anthony (l’intemporel « A présent tu peux t’en aller »).

Je suis dur ? Oui, mais parce qu’exigeant. Le potentiel du groupe est impressionnant et je ne parviens pas à être conquis alors que je ne demande que ça. Faites-le test vous-même malgré tout, il se peut que cette chronique soit aussi conne que la moyenne.

 

Tracklist :

1. The Wound

2. Thralldom Decree

3. Raided

4. Paramours In Vain

5. Beautiful Fire

6. Craven

7. False Endearment

8. Providential Love

9. Sunday’s Lament

10. In Pulchritude Adorned

11. Trial & Tribulation

12. Day of Solace

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. krakoukass krakoukass says:

    Pas mal en effet, y a du potentiel pour faire un putain de bon album la prochaine fois.

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