Rammstein – RAMMSTEIN

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Style: RAMMSTEIN MetalAnnee de sortie: 2019Label: Universal MusicProducteur: Rich Costey & Richard Kruspe

10 ans! On ne s’en est peut-être pas rendu compte car ils ont réussi à se rappeler régulièrement à notre bon souvenir à coup de live notamment, mais il aura quand même fallu 10 ans à nos allemands préférés (après Angela Merkel évidemment), pour nous proposer enfin un successeur à un Liebe ist für Alle Da qui avait divisé jusque dans nos rangs. Je me positionnais moi-même dans le camp des (re)séduits, suite à la déconvenue Rosenrot, album qui m’avait formidablement déçu après un Reise Reise sympa mais déjà un peu tiédasse.

J’abordais donc l’écoute de ce nouvel album avec enthousiasme et envie, surtout après avoir jeté une oreille aux deux singles annonçant l’album qui sont aussi les deux premiers titres de l’albums, le biennommé « Deutschland » (dont le clip a encore occasionné une polémique bien bidon) d’abord, et « Radio » ensuite. Le premier fait l’inventaire historique de l’Allemagne, et s’avère être un pur morceau de R+, contenant notamment un refrain scandé comme les allemands aiment nous les pondre. « Radio » est plus mélodique à l’image d’un album qui sera d’ailleurs à la fois du pur R+ peut-être dans son versant le plus mélodique, mais ne se montrant pour autant pas avare en grosses rythmiques ou en morceaux décapants (excellents « Zeig Dich » ou « Tattoo »).

Les surprises ne seront pas nombreuses, le format de l’album étant d’ailleurs parfaitement conventionnel, avec 11 titres (comme TOUS les albums de Rammstein), et une ballade bien conventionnelle (très sobre « Diamant » qui a le mérite d’être assez courte). Peu de surprises certes, mais les rares surprises seront bonnes, avec le très électronique et dansant « Ausländer » d’abord, qui remet Flake et ses synthés à l’honneur (de même que le plus conventionnel « Sex »), puis et surtout avec l’excellentissime « Puppe » qui commence comme une ballade assez classique avant que le ton se durcisse et que le chant de Till devienne bien sale et foutraque comme jamais. Clairement le moment fort de l’album avec une performance vocale proprement énorme.

Puisqu’on parle de Till, les (rares) bouché(e)s des conduits et autres pisse-froids qui osent prétendre que Lindermann chante mal sur cet album devraient aller d’urgence consulter un othorino et envisager de traiter leur tendinite du poignet… On est au contraire ici et de façon évidente face à sa meilleure performance vocale, puisqu’il aborde tous les registres avec une réussite et une qualité parfaitement constantes. Il prouve s’il en était encore besoin, qu’il est sans aucun doute l’élément clé du groupe sans qui R+ ne serait pas R+.

Face à un morceau aussi énorme que « Puppe », la suite paraît forcément plus conventionnelle, elle n’en sera pas moins tout à fait satisfaisante, des morceaux comme « Was Ich Liebe », « Weit Weg » ou « Hallomann » tout mid tempos qu’ils sont, étant d’une très belle tenue dans un registre complètement rammsteinien.

L’avenir s’annonçant apparemment incertain pour le groupe, on profitera avec grand plaisir de cet album qui sera peut-être le dernier album studio du groupe, et qui sans être le meilleur de la carrière des allemands (difficile d’égaler les trois premiers albums, et en particulier Mutter), ne sera quoi qu’il en soit pas non plus le moins bon…

Tracklist :

01 – DEUTSCHLAND
02 – RADIO
03 – ZEIG DICH
04 – AUSLANDER
05 – SEX
06 – PUPPE
07 – WAS ICH LIEBE
08 – DIAMANT
09 – WEIT WEG
10 – TATTOO
11 – HALLOMANN

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1161 articles sur Eklektik.

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