Mahria n’est plus, le groupe d’Edmonton (Canada) a en effet splitté pendant la réalisation de ce Analemma en 2013. Laissées en plan, ces dix ultimes compos ont ainsi été compilées sur cet album, sorti dans un premier temps en 2017 (toutes les ventes ayant été données à des œuvres de charité) avant de connaître une réédition cette année chez l’excellent Zegema Beach Records.
L’occasion était donc parfaite pour se replonger dans l’un des tous meilleurs groupes de screamo canadiens de ces dernières années. Mahria délivre un screamo constamment sur la brèche, à l’originalité venant autant de ses compos, très techniques et mélodiques à la fois (avec quelques dissonances de temps en temps et même un peu de blasts pendant « VII »), et à sa charismatique chanteuse à la voix très perçante mais pleine de sensibilité (variant parfois, dans du spoken word, pendant « V » par exemple).
Une recette personnelle aux émotions exacerbées, principalement dans la vitesse d’exécution mais qui contient pas mal de contrastes permettant une pause poignante entre deux vagues de violence (comme l’intense break de « III », celui de « IV » ou encore le magnifique final en arpèges pendant la conclusion « X »). Un aspect atmosphérique qui complète idéalement le screamo ultra intense de Mahria, un modèle du genre qui mérite d’être (re)découvert aujourd’hui. En tout cas, la relève est aujourd’hui assurée par des groupes comme Nuvolascura ou Blind Girls.
- I
- II
- III
- IV
- V
- VI
- VII
- VIII
- IX
- X