Basé entre Lyon et Göteborg, Neige Morte existe depuis déjà plus de dix ans et sort, comme l’annonce son titre, son quatrième album ici (plus un split avec The Austrasian Goat). Si le groupe a un peu changé au cours de son existence (l’ancien chanteur d’Overmars étant parti en 2015), le désormais trio n’en a […]

Basé entre Lyon et Göteborg, Neige Morte existe depuis déjà plus de dix ans et sort, comme l’annonce son titre, son quatrième album ici (plus un split avec The Austrasian Goat). Si le groupe a un peu changé au cours de son existence (l’ancien chanteur d’Overmars étant parti en 2015), le désormais trio n’en a pas délaissé ses expérimentations noisy au milieu de son black metal, le « bruit » a toujours fait partie de leur approche musicale mais il prend sur IIII une dimension ultra suffocante.

Car même si le black metal est le genre auquel rattacher ce nouvel album, les amateurs du style pourront être sacrément déboussolés devant le magma sonore qui l’habite. Quatre vrais titres, une courte intro et deux interludes, le propos de Neige Morte parait peut-être condensé mais le trio parvient à marquer l’esprit en proposant une musique étouffée, sale, chaotique.

Le trio semble vouloir ici jouer une ode à la laideur tant tout semble pourrir autour d’eux. Le son de guitare grésille, les vocaux possédés semblent provenir du fin fond d’une cave humide et que dire de cette batterie qui donne dans l’effet marmite primitif. Et si cette description peut prêter à rire, ce n’est définitivement plus le cas une fois l’écoute de ce IIII lancée: on plonge dans un univers ultra malsain et douloureux entre riffs BM à mélodies hypnotiques (« Hlcst », « IIII ») et surprenants passages drone nous immergeant dans d’inquiétants abysses (« Svart Hål » et son ralentissement pas piqué des hannetons en seconde partie de morceau).

Un album vraiment pas facile à encaisser, très inconfortable et dont la laideur repoussera bon nombre d’entre vous. Une expérience sonore à ne pas mettre entre toutes les oreilles, vous êtes prévenus !